« Notre cible, ce sont les candidats à la présidentielle. » Le 3 décembre dernier, MG France a organisé un colloque avec pour thème : « un médecin traitant pour tous, à quel prix ? ». Le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat, a fait des propositions concernant les assistants médicaux, « un des moyens » de lutter contre la désertification médicale.
Mais, selon lui, il faudrait généraliser la mesure pour avoir, « partout », un assistant à plein temps par médecin et pas seulement dans les zones sous-denses, comme c’est le cas actuellement. Autre idée du praticien : baisser, voire supprimer les indicateurs à atteindre, de manière à ne plus faire peur aux praticiens.
Vient ensuite la question des cabinets, souvent inadaptés à l’accueil d’un assistant. Selon lui, il faudrait que les collectivités territoriales puissent « aménager les cabinets médicaux, puisqu’elles financent déjà les centres de santé par exemple ; ou louer aux médecins des locaux appropriés ».
Autre point aussi abordé par le généraliste installé à Ifs (Calvados), « la contrainte de la formation : pendant toute cette période, l’assistant médical n’est pas en mesure de nous apporter son aide ».
Contrairement à ceux qui verraient dans l’aide de la Cnam un grand poste de dépense, le Dr Jacques Battistoni y voit « une économie » : un médecin retraité « remplacé » par un assistant permettra de récupérer une partie de la patientèle sans engager plus de frais.
Mais, au fond, ce que souhaite le Dr Battistoni, c’est « une concertation territoriale, pourquoi pas au niveau des CPTS », pour « faire du sur-mesure » et organiser « un maillage territorial efficace » avec une équipe autour du médecin généraliste. MG France prépare pour le début 2022 une dizaine de propositions à destination des candidats à l’Élysée ; avec comme but de tenter de résoudre la problématique d’accès aux soins et de démographie.
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