Ils ne s’arrêteront pas là ! Après leur journée nationale de mobilisation du 27 septembre, les praticiens de SOS Médecins ont décidé de continuer leur action. Avec comme revendication, toujours, l'augmentation du tarif des visites à domicile, laquelle a été négociée dans l'avenant 9 avec les syndicats de médecins libéraux au mois d’août dernier, mais qui ne s’applique pas à leur exercice.
Ces derniers ont exprimé leur souhait d'une revalorisation de la visite à 57,60 euros, argumentant que les consultations à domicile sont facturées 35 euros depuis 2002.
Ainsi ont été votés lors de l’assemblée générale : « la suspension immédiate et pour une durée d’un mois, de la transmission des données épidémiologiques à Santé Publique France » ; « un arrêt total d’activité de 48 heures dans les toutes prochaines semaines » ; et « la sensibilisation de l’ensemble des citoyens qui sollicitent nos services (6,5 millions d’appels par an) sur le risque de la disparition de la visite à domicile en France ».
Des discussions avec la Cnam
La fédération précise qu’elle est, en même temps, « engagée dans des discussions avec la Cnam et l’exécutif » mais pour l’instant, rien n’est concluant, comme le fait savoir le Dr Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins France.
« Les structures ont un problème aigu pour maintenir des visites à domicile. Et les seules mesures proposées par la Cnam sont de revaloriser les astreintes de nuit et les actes passant par le Service d’accès aux soins (SAS). L’assemblée générale a donc estimé que cette réponse était complètement hors sujet. »
Le Dr Jean-Christophe Masseron, réélu à l’unanimité président de la fédération jeudi, interroge lui le modèle futur de SOS Médecins : « Serons-nous conduits à revenir sur la primauté de la visite à domicile dans nos pratiques, pour trouver un nouvel équilibre ? C’est toute la question qui est posée, avec les conséquences que cela implique sur la qualité du service médical que nous devons aux patients. »
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