Dans le Loiret, on n’a plus beaucoup de médecins mais on a des idées ! Confrontée à de croissantes difficultés d’accès aux soins, la communauté professionnelle territoriale en santé (CPTS) du Beauce-Gâtinais, dans le bassin de Pithiviers, a pris le taureau par les cornes. La structure, fédérant 235 professionnels de santé du secteur, a lancé un numéro (08 01 90 45 00, prix d’un appel local, du lundi au vendredi, de 8 heures à 18 heures) pour permettre aux habitants privés de médecin traitant ou qui auraient besoin de voir un généraliste, d’obtenir un rendez-vous dans les 48 heures. « Notre objectif est de proposer une consultation aux personnes qui ont besoin de voir un médecin pour tous les motifs qui ne nécessitent pas de se rendre aux urgences », résume le Dr Latifa Miqyass, présidente de la CPTS et généraliste à Bazoches-les-Gallerandes.
Selon une information révélée par La République du Centre, onze médecins généralistes participent, pour l’heure, à ce dispositif de soins non programmés. Tous les jours, l’un d’eux réserve un créneau de deux heures quand bon lui semble aux patients ayant au préalable franchi le cap de la régulation téléphonique. Quand le motif ne nécessite pas de se rendre aux urgences, le patient se voit proposer un rendez-vous dans les 24 ou 48 heures. « Fièvre de l’enfant, dos bloqué ou gastro-entérite font partie des motifs les plus fréquents », détaille la généraliste.
Un accès aux soins en secteur I
Chaque jour, en semaine, huit à dix patients bénéficient donc de ce système. Les médecins qui ont accepté il y a quelques semaines de s’embarquer dans ce challenge ne l’ont pas fait pour l’argent. Tous sont en secteur I et perçoivent le tarif classique de 25 euros sans majoration. « On est tous dans la même galère, exerçant dans l’un des départements où la démographie médicale est la plus sinistrée de France, explique le Dr Miqyass. Les médecins ont accepté d’adhérer car en travaillant ensemble, on est plus performants. »
L’initiative est appréciée par les patients, qui n’ont pas à appeler tous les praticiens du coin quand le leur n’est pas disponible. « On accuse souvent les médecins libéraux de ne pas faire le boulot quand des patients n’ont pas accès à un médecin traitant. Là, les praticiens volontaires font l’effort de recevoir des patients qu’ils ne suivent pas habituellement pour des consultations parfois complexes, cela mérite d’être salué », conclut Latifa Miqyass.
Cerise sur le gâteau, des patients ont pu retrouver un médecin traitant une fois la consultation effectuée.
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