Retoqué. L’article du projet de loi permettant la vaccination chez les pharmaciens a été carrément supprimé du projet de loi, jeudi en fin d’après-midi. Alors que les médecins étaient vent debout contre cette disposition qui, selon eux, participait au démantèlement de leur métier, Marisol Touraine avait accepté d’en atténuer la portée, précisant qu’il ne s’agirait finalement que d’une expérimentation. Les députés semblaient encore moins convaincus par cette mesure, à l’instar de Jean-Louis Touraine, l’un des rapporteurs (PS) du projet de loi. « Les pharmaciens ne disposent ni des compétences, ni de la formation indispensables à la réalisation de vaccins » estime ce député du Rhône, professeur de médecine par ailleurs. Un point de vue partagé par les députés UMP et du Front de gauche qui plaidaient, eux aussi, pour une suppression de la mesure. Mais pas par les pharmaciens qui voyaient plutôt d’un bon œil la perspective d’hériter de la vaccination...
« L’objectif est de prendre à bras-le-corps la question de la couverture vaccinale de notre pays », expliquait Marisol Touraine pour défendre la disposition. Il n’en reste pas moins que cette expérimentation pourra à nouveau être présentée aux députés, lors de l’examen du texte en séance publique. D’ici là, le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la nature obligatoire de la vaccination chez les enfants.
Accès aux soins : la Défenseure des droits entend démonter les discriminations envers les trans
Le Dr Ugo Ricci, généticien criminologue, passionne l’Italie
À l’étranger, des médecins plutôt favorables à l’aide à mourir pour eux-mêmes
749 incidents de cybersécurité déclarés dans les établissements de santé en 2024, en hausse de 29 %