Médecins pas servis, commandes décalées, où sont les flacons demande MG France ?

Selon le ministère (DGS), les trois quarts des doses de vaccin affectées en ville n'ont pas été utilisées. MG France estime, dans un communiqué, que la communication gouvernementale s'apparente à un affront à la profession, alors que les généralistes sont majoritairement impliqués dans cette campagne de vaccination. 

« C'est avec grande parcimonie que les autorités sanitaires ont accordé un flacon de dix doses aux médecins (...) Certains généralistes n'ont pu être servis, d'autres ont vu leur commande décalée, ce qui a nécessité qu'ils annulent les rendez-vous prévus ! Si trois flacons sur quatre n'ont pas été utilisés, MG France exige qu'on leur explique où sont donc ces flacons. »

Le syndicat a d'ailleurs exprimé son refus d'endosser la responsabilité de ce faible taux de vaccination. MG France accuse les autorités sanitaires de tenter de masquer les retards observés dans cette campagne et de chercher un bouc émissaire à ces retards. « Les médecins généralistes qui sont, comme chaque fois, au rendez-vous exigent la mise à disposition immédiate de toutes les doses dont ils estiment avoir besoin. »

Une « insulte » à la profession, selon la CSMF

De son côté, la CSMF a également exprimé son amertume lors d'une conférence de presse ce mercredi matin : « Nous faisons le maximum tous les jours au cabinet, nous appelons nos patients un par un pour les convaincre de se faire vacciner, nous ne recevons pas les doses à temps et après nous nous faisons montrer du doigt, tonne le président de la Conf', agacé que le gouvernement puisse suggérer qu'il existe un lien entre la faible consommation du vaccin et son administration par les médecins.

« C'est une insulte et c'est mal connaître la réalité du terrain ! Le problème vient de la logistique et d'une distribution qui ne tient pas ses promesses », poursuit le Dr Ortiz.

Preuve que les médecins sont engagés dans la campagne, 35 000 médecins différents ont passé ont passé au moins une commande ces deux dernières semaines pour tenter d'obtenir les « précieux flacons », conclut le syndicaliste.