LA MORTALITÉ par cancer du col utérin reste importante après 70 ans. Ce qui justifie la pratique des frottis cervicovaginaux après 65 ans, dans le cadre du dépistage individuel (le dépistage organisé s’adresse aux 25-65 ans). En ce qui concerne les papillomavirus humains (HPV), il existe une légère réascension de la prévalence du portage après 60 ans (1). Chez les femmes ménopausées, la recherche des HPV oncogènes fait partie des moyens de dépistage des cancers cervicovaginaux. Dans cette population, elle a une excellente valeur prédictive positive et la diminution de la prévalence du HPV augmente sa spécificité « tout en gardant une excellente sensibilité », précise le Pr Patrice Lopès (Nantes).
Après la ménopause, le Pr Lopès estime que, pour arrêter le dépistage du cancer du col, quatre conditions doivent être réunies : « pas d’antécédents de dysplasie traitée, trois derniers frottis normaux, pas de portage de HPV oncogènes et pas de nouveaux partenaires sexuels ». Il faut souligner que la recherche des HPV oncogènes, en particulier du HPV 16, est également utile pour le dépistage des cancers du vagin (80 % sont induits par ces virus), de la vulve (40 %) et de l’anus (40 %), mais aussi des cancers ORL (10-35 %).
Session organisée par le Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal avec le partenariat des laboratoires Pierre Fabre.
(1) Castle PE et al. Obstet Gynecol 2009 ; 113 : 595-600.
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