Cibler l’inflammation en prévention secondaire est un nouveau concept thérapeutique est né des résultats de l’étude CANTOS.
Elle porte sur un anticorps anti interleukine 1ß (IL-1ß) de longue durée d’action, le canakinumab. Dans l’étude CANTOS, les auteurs ont suivi pendant 4 ans 10 061 patients qui avaient un antécédent d’infarctus du myocarde et un niveau élevé de CRP-hs. En plus de leur traitement hypocholestérolémiant, les patients ont reçu du canakinumab aux doses de 50, 150 ou 300 mg en injection sous-cutanée tous les trois mois, un quatrième groupe ayant reçu un placebo. A l’issue du suivi, l’incidence du nombre d’événements cardiovasculaires a diminué de 15 % pour les deux doses les plus élevées. Le canakinumab a permis de faire baisser le taux de CRP-hs mais n’a pas eu d’effet sur la cholestérolémie. Par ailleurs, une augmentation des infections létales a été observée et la mortalité par cancer a été divisée par deux chez les patients ayant reçu la dose de 300 mg, sans différence significative en termes de mortalité globale. L’incidence du cancer du poumon a diminué de de 26, 39 et 67 % aux doses.
Une recherche très active
L’anacetrapib, un inhibiteur de la protéine de transfert des esters de cholestérol (CEPT), a montré sa capacité à augmenter le HDL-cholestérol et à réduire le LDL-cholestérol. Les auteurs de l’étude REVEAL avaient pour but d'analyser l’efficacité et la sécurité d’emploi de cette molécule en complément d'un traitement par atorvastatine en cas de maladie vasculaire occlusive. À 4 ans, le critère principal qui associait décès coronaires, infarctus du myocarde et revascularisations, a diminué significativement de 9 % sous traitement actif. Le suivi des patients à plus long terme est en cours. En prévention primaire, enfin, les données de suivi pendant 20 ans de l’étude WOSCOPS ont permis de conclure que la prise de pravastatine s’accompagne d’une baisse de la mortalité importante chez les hommes dont le taux de LDL-cholestérol est élevé ou très élevé. La mortalité globale a ainsi diminué de 18 %, la mortalité coronarienne de 28 % et la mortalité cardio-vasculaire de 25 % chez les hommes dont le taux de LDL-cholestérol était supérieur à 190 mg/dl.
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