Dermatite atopique

Contexte

Jeune nourrisson vu à l’âge de 11 mois pour une dermatose inflammatoire prurigineuse suintante récidivante du visage, qui désespère ses parents.

Description

Il présente depuis l’âge de 4 mois une atteinte faite de lésions érythémato-œdémateuses, parfois vésiculeuses, extrêmement prurigineuses sources d’excoriations, l’ensemble évoluant par poussées. Les zones atteintes sont les parties convexes du visage, avec respect de la zone péribuccale, les mains avec extension récente sur le tronc. La peau saine apparaît sèche. Le prurit est intense retentissant sur la qualité du sommeil du nourrisson et donc de ses parents. Le bénéfice initial des corticoïdes topiques semble s’amenuiser à mesure que les poussées se succèdent, d’autant plus que les parents redoutent une toxicité de ces traitements.

Diagnostic

Eczéma ou dermatite atopique du nourrisson. Un des éléments cliniques de l’atopie, qui manifeste la prédisposition héréditaire du système immunitaire à privilégier les réactions d’hypersensibilité médiées par les IgE vis-à-vis d’antigènes communs de l’environnement. Sur la peau, la symptomatologie débute vers 3 mois, avec une atteinte globalement symétrique des convexités des membres, du visage, respect de la zone médio-faciale et de la zone des couches. Le cuir chevelu peut être touché à cet âge, avec atteinte initialement grasse, faite de croûtes jaunâtres, alors que l’évolution ultérieure de la peau sera marquée par une sécheresse globale importante, la xérose atopique. Au-delà de 2 ans, si l’eczéma persiste en poussées évolutives parfois saisonnières, son expression se modifie avec atteinte préférentielle localisée aux plis. Les traitements topiques corticoïdes ou immunosuppresseurs corrigent efficacement chaque poussée, mais c’est l’entretien très régulier de la peau par des topiques émollients qui limitent la xérose et les récidives.

Conflit d’intérêt : néant.

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