En France, l’incidence des cancers chez les moins de 15 ans est évaluée à 1 700 cas en moyenne par an. L'incidence brute annuelle est de 150 cas par million d'enfants de moins de quinze an et par an, stable de 2006 à 2015. Aucune augmentation n'a été observée sur cette période. L'analyse des nouveaux cas diagnostiqués depuis 2015 est actuellement en cours.
Les leucémies en représentent 29 %, les tumeurs du système nerveux central 24 % et les lymphomes 11 %. Les énormes progrès réalisés dans la prise en charge de ces maladies durant les 30 dernières années ont permis de faire passer un taux de survie à 5 ans de 30 % dans les années 70 à plus de 80 % aujourd’hui.
De nombreuses équipes de recherche étudient les liens possibles entre expositions environnementales et certains types de cancers de l’enfant. La problématique est différente de celle de l’adulte, où le temps écoulé entre une exposition et le diagnostic d’un cancer peut être long. Il n’y a pas, en pédiatrie, de facteurs de risque modifiables – comme le tabac ou l’alcool – clairement identifiés. Les seuls cancérogènes bien établis pour les enfants sont les radiations ionisantes à forte dose, certains agents iatrogènes (radiothérapie, scanners répétés, traitements alkylants, immunosuppresseurs) et le virus Epstein Barr, dans un contexte de déficit immunitaire congénital ou acquis.
D’autres facteurs environnementaux sont mis en cause, en particulier les radiations ionisantes à faible dose, les expositions liées au trafic routier, les champs magnétiques à basse fréquence, les pesticides, le déficit d’infections banales dans le cadre de l’hypothèse hygiéniste (les infections protégeraient la survenue de cancer).
À côté de ceux-ci, des facteurs génétiques jouent certainement un rôle dans la survenue de tumeurs pédiatriques : maladies prédisposantes, antécédents familiaux de cancers, pathologies du développement. Des caractéristiques périnatales (poids de naissance, infertilité, AMP), ont été suspectées. Enfin, le terrain génétique sous-jacent peut entraîner une variabilité de la réponse à un agent agresseur.
Service d’Onco-Hémato-Immunologie pédiatrique du CHU de Nantes (1) Clavel J. Oncologie. 2016(18): 579-82 (2) Anses. Les cahiers de la recherche n°12. Oct2018 (3) Registre national des cancers de l’enfant (4) Demoury C et al. Environ Health Perspect. 125: 714-20
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