Peut-on ralentir le passage de la pré-PR à la PR ?

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Publié le 03/07/2025
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L’étude Treat earlier avait pour objectif d’évaluer la réduction du risque incident de PR avec un traitement précoce d’un an par méthotrexate (MTX). Les résultats à 5 ans montrent un effet bénéfique seulement chez les patients ACPA négatif.

L’étude Treat earlier est un essai contrôlé, randomisé contre placebo mené chez 120 patients présentant des arthralgies cliniquement suspectes et une inflammation articulaire infraclinique avec ou sans anticorps anti-protéines citrullinés (ACPA-positif ou ACPA-négatif). Ces patient ont reçu un traitement par méthotrexate (jusqu’à 25 mg/semaine) ou un placebo pendant un an puis ont été suivis quatre années supplémentaires en l’absence de tout traitement de fond (1).

Les résultats montrent qu’un traitement d’un an par méthotrexate chez les patients ACPA-négatif a entraîné des bénéfices à long terme. Ils ont développé une PR moins souvent au cours des cinq années (9 % vs 32 %, HR 0,24). Ils ont également présenté une amélioration soutenue de leur fonction physique (différence moyenne du score HAQ - 0,16). En revanche, les patients ACPA-positif traités par méthotrexate n’en ont tiré aucun bénéfice durable. Il n’y a eu aucune réduction du développement de la PR après cinq ans (58 % vs 65 %, HR 0,75), ni amélioration sur le plan algofonctionnel. Contrairement aux données à deux ans qui montraient une amélioration des capacités physiques, ce bénéfice initial disparaissait après cinq ans. Les critères d’évaluation secondaires, raideur matinale et douleur étaient également plus favorables dans le groupe ACPA-négatif. Les auteurs concluent sur une possible fenêtre d’opportunité chez les patients ACPA-négatif.

(1) Dumoulin QA et al. OP 0324


Source : lequotidiendumedecin.fr