Pas plus de 6 cuillères par jour

L'OMS révise ses recommandations sur le sucre

Publié le 06/06/2019
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Crédit photo : PHANIE

En 2002, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) fixait le seuil de sucre (naturel et industriel) à 50 g par adulte et par jour. Mais depuis 2014, ces recommandations ont été revues à la baisse. L'OMS recommande désormais de ramener l'apport en sucres libres à moins de 10 % de la ration énergétique totale chez l'adulte et l'enfant. Elle précise « qu'un apport en sucres libres inférieur à 10 % de la ration énergétique totale réduit le risque de surpoids, d'obésité et de carie dentaire. Il serait encore meilleur pour la santé de réduire l'apport en sucres à moins de 5 % de la ration énergétique totale, soit à 25 grammes (6 cuillères à café) environ par jour », préconise l'Organisation. Ces recommandations ne concernent ni les sucres présents dans les fruits et les légumes frais ni ceux naturellement présents dans le lait « car il n'existe pas de données montrant qu'ils ont des effets nocifs », précise-t-elle. En outre, elle note que « la plupart des sucres consommés aujourd'hui sont « dissimulés » dans des aliments transformés qui ne sont généralement pas considérés comme sucrés. Par exemple, une cuillère à soupe de ketchup contient environ 4 grammes (à peu près une cuillère à café) de sucres libres et une canette de soda en contient jusqu'à 40 grammes (environ 10 cuillères à café) ». L'OMS recommande également de réduire la consommation de boissons sucrées afin de diminuer le risque de surpoids et d'obésité pendant l'enfance.

Concernant le sel, les adultes devraient consommer moins de 2000 mg de sodium, soit 5 grammes de sel (un peu moins d'une cuillère à café), et au moins 3510 mg de potassium par jour. L'excès de consommation de sel est aujourd'hui reconnu comme un facteur de risque de l'hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires. Pour les enfants de 2 à 15 ans, l'OMS recommande de réduire l'apport en sel en fonction des besoins énergétiques par rapport à ceux des adultes. Enfin, l'OMS préconise que tout le sel consommé soit iodé, l'iode étant un composé essentiel pour un développement sain de cerveau du fœtus et du jeune enfant et pour optimiser les fonctions mentales en général.

Anne-Gaëlle Moulun

Source : Le Quotidien du médecin: 9755