Une étude a été réalisée chez des patients adultes majeurs au sujet de leur aptitude à aborder leur consommation d’alcool avec leur médecin généraliste et d’identifier les freins et facteurs facilitants.
Cette enquête épidémiologique a été menée dans 56 salles d’attente de cabinets de médecins généralistes tirés au sort. Un questionnaire anonyme (support papier) élaboré à partir des données de la littérature avec un addictologue était mis à disposition. 86 % des 756 questionnaires complétés ont pu être analysés. Parmi les répondants, 66,3 % étaient des femmes. 72,6 % étaient des consommateurs sans risque, 14,3 % des consommateurs excessifs et 5,8 % des alcoolodépendants selon le score AUDIT. 9,1 % ne se sentaient pas prêts à parler de leur consommation d’alcool. Parmi eux, 37,3 % étaient des consommateurs sans risque, 32,2 % des consommateurs excessifs et 22 % des alcoolodépendants. 20,1 % des patients attendaient de leur médecin généraliste qu’il le fasse : 65,6 % étaient des consommateurs sans risque, 13 % des consommateurs excessifs et 15,3 % des alcoolodépendants.
Les hommes et les patients ayant déjà eu une expérience de sevrage attendaient plus souvent que leur médecin généraliste les interroge (26,6 % vs 18,7 %, p < 0,01 ; et 38 % vs 19 %, p < 0,01). La fréquence de consommation excessive (> 6 verres/occasion) et le sentiment de culpabilité diminuaient la capacité du patient à parler de sa consommation d’alcool.
D’après la communication de la Dr Catherine Laporte (Clermont-Ferrand)
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