Opioïdes faibles : anges ou démons ?

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Publié le 14/01/2022
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Les opioïdes ont un intérêt majeur et incontestable dans la prise en charge de la douleur. En 2019, 11 millions de Français (17 %) étaient traités par opioïdes faibles, cependant moins consommés que les antalgiques non-opioïdes (paracétamol, aspirine, AINS). Le retrait du dextropropoxyphène en 2011 a été accompagné de l’augmentation de la consommation des autres opioïdes faibles, en particulier du tramadol. Ce dernier est devenu l’antalgique opioïde le plus consommé avec une augmentation de plus de 68 % entre 2006 et 2017, selon l'étude DANTE menée par l'ANSM en 2019. Bien que classés comme opioïdes faibles et facilement prescriptibles (renouvelables, ordonnances non sécurisées), ces médicaments peuvent induire des effets secondaires ou des phénomènes de dépendance. Le nombre d’hospitalisations liées à la consommation d’antalgiques opioïdes faibles et forts, obtenus sur prescription médicale, a augmenté de 167 % entre 2000 et 2017, passant de 15 à 40 hospitalisations pour un million d’habitants.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin