Pancréas métastatique

Le nab-paclitaxel en challenger

Publié le 16/12/2013
Article réservé aux abonnés

Le cancer du pancréas métastatique est traditionnellement traité par une chimiothérapie complémentaire à la chirurgie. À ce jour, aucune association à base de gemcitabine n’avait permis d’améliorer l’efficacité de la gemcitabine utilisée seule.

L’étude de phase III MPAC (Metastatic Pancreatic Adenocarcinoma Clinical Trial) a évalué l’association du nab-paclitaxel (Abraxane, Celgene) à la gemcitabine, versus gemcitabine seule. Le nab-paclitaxel a démontré une activité antitumorale en monothérapie et une synergie d’activité avec la gemcitabine dans des modèles précliniques du cancer pancréatique. De plus, il a montré une activité antitumorale intrinsèque : il induit une déplétion en collagène au niveau du stroma péritumoral et une vasodilatation.

Les résultats de l’étude MPAC montrent une amélioration significative de la survie globale par l’association avec le nab-paclitaxel : 8,5 mois dans le bras nab-paclitaxel + gemcitabine, contre 6,7 mois dans le bras gemcitabine seule (p ‹ 0,0001). Soit une réduction du risque de décès de 28 %. Sous nab-paclitaxel + gemcitabine, on observe donc une amélioration de la survie, sans toxicité accrue.

Depuis 2011, le FOLFIRINOX était le standard thérapeutique pour les patients de moins de 75 ans et en bon état général, mais avec une neurotoxicité importante liée à l’oxaliplatine. Il y a une nécessité de comparer le FOLFIRINOX au nab-paclitaxel dans une même étude, y compris en termes de toxicité et de coût.

Le nab-paclitaxel associé à la gemcitabine a reçu récemment un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments comme traitement de première ligne des patients adultes atteints d’un adénocarcinome métastatique du pancréas.

Session Speed Data de l’Association d’Enseignement et de Recherche des Internes en Oncologie (AERIO).


Source : Le Quotidien du Médecin: 9289