• Habituellement, le couple décide de lui-même de son projet parental : avoir X enfants, avant tel âge, etc. « Avant 35 ans, le projet parental peut être présent chez 75 % des couples », a estimé Tania Normandin, psychologue clinicienne à l’Institut Curie (St Cloud). Mais la maladie et les équipes médicales peuvent imposer de différer un choix qui n’est pas compatible, dans l’immédiat, avec les traitements. « Cette nécessité de différer le projet parental peut entraîner une crise de couple », précise-t-elle. Ce n’est plus le choix du couple et c’est anxiogène. Bénéficier d’un accompagnement psycho-individuel et de couple est donc essentiel.
• La fertilité peut être au cœur des préoccupations en cas de cancer gynécologique chez la femme ou urologique chez l’homme. « La question de la préservation de la fertilité, en vue d’un projet de grossesse après la maladie, concerne de plus en plus de patients en raison du recul de l’âge de la première grossesse et de l’augmentation des cancers dans la première moitié de la vie : environ 10 000 femmes par an sont concernées par un cancer avant 40 ans et 15 000 hommes avant 50 ans », a confirmé la Dr Christine Rousset-Jablonski (Centre Léon Bérard Lyon).
• Chez la femme, pour avoir des chances d’aboutir à une grossesse avec la vitrification ovarienne (technique de première intention) il faut avoir idéalement une quinzaine d’ovocytes vitrifiés — de 5 à 7 % de chances de grossesse par ovocyte prélevé. Il existe néanmoins deux contraintes : l’âge de la femme car, après 38 à 40 ans, la vitrification ovocytaire devient moins rentable et donc plus discutable ; et la possibilité de la réaliser avant tout début de traitement, ce qui n’est pas toujours possible quand il y a urgence.
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