Chez les patients présentant une cardiopathie ischémique et une tachycardie ventriculaire sévère, porteurs d’un défibrillateur automatique implantable, vaut-il mieux introduire un traitement pharmacologique ou proposer rapidement une ablation des foyers à l’origine de cette tachycardie ventriculaire ?
Pour répondre, les cliniciens et chercheurs à l’origine de l’essai randomisé international Vanish 2 (1) ont recruté 416 personnes – dont 94 % d’hommes de 68 ans d’âge moyen – ayant un antécédent d’infarctus et une tachycardie sévère (ayant manifesté avant leur inclusion un certain nombre d’épisodes de tachycardie symptomatiques traités par stimulation antitachycardique, ou ayant déjà reçu des chocs de leur défibrillateur automatique implantable, ou ayant plus de trois épisodes de tachycardie par jour, etc.). Ces participants ont été randomisés soit pour être traités par ablation par cathéter, soit pour recevoir des médicaments antiarythmiques (amiodarone ou sotalol).
La conclusion apparaît sans appel : l’ablation par cathéter fait mieux que le traitement médical. Si, dans cette étude, la mortalité toutes causes apparaissait globalement élevée et équivalente dans les deux bras comparés, l’ablation a bien permis, par rapport au traitement pharmacologique, de réduire significativement, de 25 % (HR = 0,75), un score composite incluant les décès mais aussi les cas d’orages rythmiques, de tachycardie ventriculaire soutenue, ou encore les chocs du défibrillateur automatique implantable. De quoi faire changer les pratiques. Au bénéfice, sans doute, de la qualité de vie des patients concernés.
Abstract 4 159 375
(1) John L et al. NEJM. November 16, 2024
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