Antiplaquettaires

Comment améliorer la compliance ?

Publié le 17/02/2014
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L’arrêt du traitement antiplaquettaire multiplie par 5 le risque de thrombose dans les 3 à 6 mois après la pose d’un stent et augmente la mortalité des coronariens.

À un mois, les registres font état de 2 à 5 % de mauvaise adhérence au traitement. « Dans le service, des tests plaquettaires réalisés un mois après le stent révèlent 15 % de patientsrésistants à l’aspirine. Après prise contrôlée d’aspirine, cette résistance disparaît dans 13 % des cas. La moitié des patients ne disent pas spontanément ne pas prendre les médicaments. » explique le Dr Jacques Quilici. Les facteurs de risque de non-compliance sont un niveau socio-économique bas, le célibat, la prise en charge médicale difficile, la dépression, fréquente chez le sujet jeune qui vient de faire un infarctus, le caractère asymptomatique de la maladie après le pontage. Favorisent l’observance : une bonne relation entre le médecin et le malade (centrer le projet thérapeutique sur le patient, améliorer sa compréhension de la maladie), la continuité des soins essentielle dans le premier mois après la sortie d’hôpital, la rééducation cardiologique, l’éducation thérapeutique, une ordonnance simplifiée, une carte de porteur de stent, le vieux pilulier…

D’après un entretien avec le Dr Jacques Quilici, Marseille.

Dr Sophie Parienté

Source : Le Quotidien du Médecin: 9302