Fractures ostéoporotiques du rachis

Une prise en charge mieux codifiée

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Publié le 03/11/2020

L’ostéoporose constitue un problème de santé publique avec une prévalence des fractures ostéoporotiques du rachis en augmentation. Les problématiques posées par ces lésions sont mieux analysées et résolues.

Radiographies de la colonne vertébrale lombaire montrant la progression d'une fracture ostéoporotique sur 4 semaines

L’ostéoporose se manifeste généralement dans un contexte de vieillissement global normal du rachis. Les éléments le caractérisant sont mieux répertoriés : modifications de la statique, de la dynamique et de la qualité osseuse de la colonne vertébrale. Le diagnostic est porté par ostéodensitométrie.

Lors d’une fracture ostéoporotique, la radiographie conventionnelle reste l’imagerie de référence initiale. Elle sera associée à d’autres modalités d’imageries pour affiner l’évaluation de chaque situation individuelle, l’IRM étant l’examen de choix.

Le spectre des options thérapeutiques est alors étendu : il va du traitement conservateur non opératoire à la chirurgie conventionnelle d’ostéosynthèse rachidienne en passant par les techniques mini-invasives (cimentoplastie, ostéosynthèse percutanée).

Les guides de décision

La décision thérapeutique impose d’identifier les fractures nécessitant un traitement actif et ensuite de sélectionner les techniques indiquées à chaque situation. Elle est facilement prise en cas de troubles neurologiques, mais reste plus ouverte sinon. La prise en charge peut schématiquement être la suivante :

– traitement conservateur (corset) si la fracture est non déplacée et peu douloureuse ;

– vertébroplastie si la fracture est en hypersignal T2-STIR et douloureuse ;

– expansion vertébrale si la déformation radiologique est progressive et les symptômes s’aggravent.

Une chirurgie plus à risque

La présence d’une ostéoporose expose la chirurgie à des problèmes techniques et des complications avec lesquels il convient de se familiariser. Il faut apprendre à les identifier afin de les éviter ou de les gérer quand ils surviennent.

La diminution du stock osseux augmente le risque de mauvaise tenue des implants et les complications mécaniques postopératoires (fracture adjacente, cyphose jonctionnelle). Des solutions techniques ont été développées (vis cimentées, zone transitionnelle) pour les limiter.

Il est indispensable de connaître et de maîtriser ces techniques mais également leurs indications. Enfin la prise en charge de l’ostéoporose reste de toute façon fondamentale.

D’après la conférence d’enseignement Sofcot 2020 des Prs et Drs Solène Prost, Sébastien Pesenti, Stéphane Fuentes, Patrick Tropiano, Benjamin Blondel

Pr Charles Msika

Source : Le Quotidien du médecin