Dermites et incontinence

Lancement d’une enquête VULNUS

Publié le 09/02/2015
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Crédit photo : PHANIE

«La première enquête VULNUS sur la dermite associée à l’incontinence (DAI) va être lancée cette année en France, car il y a un grand besoin de données épidémiologiques et de standardisation du diagnostic », a expliqué le Dr Sylvie Meaume (Paris). Cette enquête a pour objectifs d’estimer la prévalence de la DAI en ville et en EHPAD, de décrire la sévérité des DAI dépistées, d’étudier les relations entre la sévérité de l’incontinence et la sévérité de la DAI, d’estimer la prévalence de l’escarre dans cette population et de décrire les pratiques de prise en charge.

La DAI est une inflammation cutanée périnéale liée au contact prolongé avec l’urine et/ou les selles. Elle s’accompagne d’un érythème de la peau avec ou sans érosion et, dans les cas les plus avancés, de dénudation de la peau. Ses manifestations sont un inconfort et une douleur, des démangeaisons et une sensation de brûlure. Les données épidémiologiques sont pour le moment très disparates et varient considérablement. Sa prévalence est importante mais variable selon la population étudiée. Elle concernerait ainsi 7 % des patients incontinents en EHPAD, 42 % des adultes hospitalisés incontinents, 50 % des patients à domicile incontinents fécaux et 83 % des patients incontinents en unité de soins intensifs (USI).

Quant à l’incidence, il en est de même, avec une grande variabilité allant de 3,4 % à 95 %. Ces données sont largement sous-estimées en raison de l’absence de standardisation du diagnostic.

Il est important de pouvoir reconnaître les patients à risque. Les facteurs déterminants de la dermite associée à l’incontinence sont la diarrhée, l’incontinence urinaire, fécale ou mixte, l’utilisation de produits occlusifs, la fragilité cutanée (sujets âgés, corticothérapie…), les troubles de la mobilité, les troubles cognitifs, l’incapacité pour le patient à assurer personnellement son hygiène, la prise de certains médicaments (antibiotiques, immunosuppresseurs…).

D’après la communication du Dr Sylvie Meaume (Paris)


Source : Le Quotidien du Médecin: 9385