Plantons le décor : les Pyrénées orientales, un cadre idyllique et les sommets enneigés du massif du Canigou (2 784 m). À leurs pieds, à 650 mètres d’altitude, la station thermale de Vernet les bains. Au climat sec et ensoleillé, elle offre à ses curistes enfants et adultes, les vertus de ses eaux sulfurées alcalines.
« Le soufre intervient dans la qualité du mucus, un élément clé de l’intégrité de la barrière muqueuse. Il exerce une action anti-allergique, décongestionne et diminue le spasme bronchique. Mais c’est aussi un antiseptique respiratoire qui présente un intérêt tout particulier dans les affections respiratoires chroniques avec phénomènes infectieux prédominants », Souligne le Dr Pierre Vivalta.
Une cure thermale à Vernet les bains pour les voies aériennes (supérieures ou inférieures) débute chaque jour par une pratique de lavage irrigation nasale (2 litres d’eau par le rhinopharynx suivi de mouchage crachage).
Des soins adaptés à chacun
Une communauté de soins est ensuite proposée, adaptée à la pathologie sous jacente et à l’état de santé du curiste : humages nébulisation (simples, soniques, secs ou humides), aérosols (simples ou soniques), électroaérosols, salle de cavitation (où l’ionisation négative de l’eau thermale par lampes à UV et sa mise en suspension sous forme de brouillard permet aux fines gouttelettes d’eau ionisées de quelques angströms d’atteindre les alvéoles pulmonaires pour y ramollir le mucus tout en évitant qu’elles ne se déposent au passage sur les parois des bronches).
Pour les soins thermaux à visée pneumologique, vient ensuite une séance de rééducation respiratoire avec apprentissage ou réapprentissage de la toilette bronchique par un kinésithérapeute.
Pour les pathologies ORL avec infections bactériennes, le curiste peut bénéficier de pratiques médicales complémentaires : lavages de sinus par la technique de Proëtz, insufflations tubo-tympaniques de gaz thermal sulfureux à l’aide d’une sonde d’itard (pour restaurer la perméabilité de la trompe d’Eustache et permettre de drainer l’oreille moyenne), douches pharyngiennes au pistolet pharyngien (nettoyage des cryptes amygdaliennes)…
Enfin, chaque séance se termine par une ou deux balnéothérapies. « La balnéothérapie est le moment de détente de la cure. Je privilégie les bains bouillonnants qui détendent et assouplissent le rachis cervical. Si une deuxième balnéothérapie est indiquée, en particulier en cas d’orientation principale pneumologique et secondaire rhumatismale, je préconise si possible le jet brisé. Il fait vibrer les parois thoraciques et permet au curiste d’expectorer et de cracher », explique le Dr Vilalta.
Le Dr Vilalta, qui exerce depuis 35 ans à Vernet-Les bains assure qu’« à condition de respecter les contre-indications et notamment d’orienter les insuffisants cardio-respiratoire sévères vers des stations de moindre altitude, une cure à Vernet les Bains apporte bien être et, selon les cas une diminution des poussées infectieuses et/ou de la dyspnée ».
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