PLUSIEURS ÉTUDES présentées à Amsterdam ont mis l’accent sur le rôle des troupeaux de bétail sur la prévalence et l’évolution de diverses pathologies respiratoires.
Une étude néerlandaise effectuée par 50 généralistes exerçant dans des zones où la densité des troupeaux est élevée ou au contraire faible (200 000 personnes au total) observe que la prévalence de l’asthme, de la BPCO et des infections respiratoires est plus faible dans les régions où la densité des fermes est élevée. En revanche, quand l’asthme et la BPCO sont présents, la fréquence des pneumonies et infections respiratoires est multipliée par deux dans ces zones. Ce constat s’applique notamment à l’importante épidémie de fièvre Q qui a touché les Pays-Bas (près de 4 000 cas, plus de 10 morts). Toutefois, le risque est en réalité majoré dans les environs des fermes géantes, plus que par le nombre de fermes : une donnée qui est propre à relancer un débat déjà vif dans les pays d’Europe du Nord.
Ce rapport met aussi en accusation les moutons et les chèvres, ces animaux étant également visés par une étude française (Dr Nicolas Girard) qui suggère que la vie à proximité des chèvres majore fortement (x 5) le risque de développer une forme rare – et non liée au tabagisme – d’adénocarcinome pulmonaire (de type pneumonique ou P-ADC). Certes, cette étude cas-témoins n’a inclus que 44 cas et 132 sujets contrôles… mais les soupçons sur les chèvres se précisent.
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