Arthrite juvénile

Pourquoi les jeunes patients arrêtent-ils leur biothérapie ?

Publié le 02/07/2015
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Cette étude « dans la vraie vie » (1) a été menée chez 1 679 patients présentant une AJI polyarticulaire, issus du registre allemand BIKER (Biologika in der Kinderrheumatologie). 1 190 étaient traités par l’étanercept, 372 par l’adalimumab, 69 par le tocilizumab et 48 par l’abatacept. 892 avaient une polyarthrite séronégative (RFnegPA), 228 une polyarthrite séropositive (RFposPA) et 556 une oligoarthrite extensive (extOA). Le pourcentage d’enfants ayant arrêté leur biothérapie était comparable chez ceux ayant polyarthrite séronégative (47,3 %) et une oligoarthrite extensive (46,6 %), alors qu’il était significativement plus faible chez ceux ayant une polyarthrite positive (36,3 % ; p = 0,0019). Les causes principales étaient l’inefficacité (16,9 %), la rémission (13,3 %) ou une intolérance (3,7 %). Aucune différence n’a été observée dans les 3 groupes RFnegPA, RFposPA ou extOA en ce qui concerne l’inefficacité ou l’intolérance. Le taux d’arrêts en fonction du temps d’exposition était plus élevé chez les patients extOA et significativement plus bas chez les patients RFposPA. Il était plus faible sous tocilizumab (8,3/100 patients-années) et plus élevé sous abatacept (17,2/100 patients-années). Significativement plus d’enfants ont arrêté pour rémission et moins fréquemment pour inefficacité dans le groupe étanercept comparativement aux autres biothérapies. L’arrêt pour intolérance est rare avec toutes les biothérapies.

(1)Horneff G et al. Abstract OP 0064

Source : Le Quotidien du Médecin: 9425