Avec une prévalence d'1 % en Europe, la polyarthrite rhumatoïde concernerait plus de 5 millions de personnes. Dans les cas les plus sévères, elle est très invalidante et peut diminuer l'espérance de vie entre six et dix ans, ce qui est équivalent à l'impact du diabète, de l'AVC ou d'une maladie coronarienne. Aujourd'hui, elle peut être traitée efficacement avec les biothérapies qui augmentent notablement la qualité de vie.
« Les coûts d’un traitement biologique (directs et indirects) dans la polyarthrite rhumatoïde sont estimés pour chaque patient à 17 000 euros par an », déclare le Dr José Maria Alvaro Gracia (président de la Société espagnole de rhumatologie). « Le coût élevé des biothérapies fait qu'elles ne sont pas utilisées de façon optimale même dans des pays tels que l'Allemagne ou encore la France… Même dans les pays riches, nous pouvons faire mieux », ajoute le Pr Rieke Alten (Berlin). Les biosimilaires sont une solution car ils sont moins coûteux et ils peuvent donc faciliter l'accessibilité des patients à un traitement biologique. « Cependant, pour que les patients adhèrent, il ne faut pas parler uniquement de leur prix, mais il faut mettre en avant comme pour les autres médicaments, leur efficacité, leur qualité et leur sécurité, souligné Antonio Torralba (président de ConArtritis, une association espagnole de patients polyarthritiques), prescrits à un stade précoce, ils favorisent le contrôle de la maladie ».
Un biosimilaire doit avoir des propriétés physico-chimiques et biologiques similaires au médicament de référence, déjà autorisé en Europe. Il est mis sur le marché avec les mêmes exigences réglementaires de qualité, de sécurité et d’efficacité thérapeutique que les autres médicaments. L'expérience acquise depuis dix ans en Europe sur leur efficacité et leur sécurité, n'a montré aucune différence avec le produit de référence. Biosimilaire de l'adalimumab, Hulio (laboratoire Mylan) a récemment été mis sur le marché en Europe, dont la France.
D'après une conférence de presse organisée par Mylan dans le cadre de l'EULAR
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