Association entre variabilité de la glycémie à jeun, risque hypoglycémique dans DEVOTE

Publié le 23/10/2017
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L'étude de sécurité DEVOTE présentée ce printemps lors du congrès de l'ADA qui comparait une nouvelle insuline à durée d'action ultra-longue dérivée du degludec (Tresiba, Novo Nordisk) versus la glargine chez des diabétiques de type 2 (DT2) à haut risque cardiovasculaire au-delà de rassurer sur la sécurité de cette nouvelle insuline a mis en évidence un bénéfice significatif en termes d'hypoglycémies avec des réductions significatives relatives de 40 % (RR = 0,60) des hypoglycémies et de 53 % (RR = 0,47) des hypoglycémies sévères.

À Lisbonne une analyse plus poussée des données de la sous-étude DEVOTE-2 montre que la variabilité de la glycémie à jeun d'un jour à l'autre est associée à une majoration du risque d'hypoglycémies dans cette population. Néanmoins cette variabilité n'est en revanche pas associée aux événements cardiovasculaires même après ajustements sur les caractéristiques initiales des patients notamment leur HbA1c à l'inclusion. Quand dans la sous étude DEVOTE-3 l'analyse met en évidence une association entre hypoglycémies sévères et mortalité totale.

Ces deux sous études de DEVOTE publiées simultanément dans Diabetologia ouvrent de nouvelles perspectives dans le DT2. En effet, comme dans le traitement de l'hypertension où l'on a aussi abandonné le lower is better assorti d'un excès de mortalité cardiaque possiblement associé à une majoration des morts subites, il faut peut-être à l'avenir dans le DT2 privilégier au-delà de la cible en HbA1c l'impact du traitement sur la variabilité intra-individuelle de jour à jour.


Source : Le Quotidien du médecin: 9612