Double inhibition SGLT1-SGLT2 et diabète de type 1

Elle peine à convaincre

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Publié le 23/10/2017
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L'essai InTandem3 présenté à l'EASD et publié simultanément dans le NEJM a testé chez des diabétiques de type 1 (DT1) sous insulinothérapie l'efficacité et la sécurité d'un traitement hypoglycémiant par un inhibiteur des SGLT1 et des SGLT2, ie la sotaglifozine (Sanofi). Cette phase III diffère des deux autres études InTandem 1 et 2 puisque les patients n'ont pas été soumis en préambule à une période d'optimisation de leur insulinothérapie. Par ailleurs ils ont reçu une seule dose de sotaglifozine (400 mg) et enfin le critère primaire est un critère combiné associant le pourcentage d'HbA1c finales inférieures à la cible de 7 % sans acidocétose ni hypoglycémie sévère. Toutefois les résultats de ces trois études sont assez proches. Ils suggèrent que globalement la sotaglifozine pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans le DT1. À la fois en termes de contrôle glycémique mais aussi de contrôle pondéral. À la réserve près que les acidocétoses, augmentées, plaident la plus grande prudence selon les commentateurs de l'essai. Sans compter les infections génitales (6 vs 2 % sous placebo) les diarrhées (4 vs 2 %) et plus globalement les effets secondaires sévères (7 vs 3 %) et les perdus de vue plus nombreux (6 vs 2 %). Soit un bénéfice risque qui reste encore à préciser…

Pascale Solère

Source : Le Quotidien du médecin: 9612