Activité des anti-PSK9 dans le diabète de types 1 et 2 sous insulinothérapie

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Publié le 23/10/2017
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Le programme de développement de l'alirocumab (Praluent, Sanofi-Regeneron ) chez les diabétiques- programme ODYSSEY DM - a évalué l'activité et la sécurité de cet anti-PSK9 venant en addition à un traitement par statine prescrit à la dose maximale tolérée chez des diabétiques de type 1 (DT1) et de type 2 (DT2). Il s'agit d'une étude de phase III-IV menée sur plus de 500 diabétiques sous insulinothérapie randomisés indépendamment selon leur type de diabète, type 1 (76 pts) ou type 2 (441 pts). L'alirocumab était administrée par injection SC à la posologie de 75 mg tous les 15 jours durant 12 semaines avec une possibilité de doubler la dose (150 mg) si le LDL-c restait supérieur à 0,7 g/l. Cette augmentation a d'ailleurs été réalisée respectivement chez 40 % des DT1 et 20 % des DT2. La durée totale de traitement était de 24 semaines

Un taux de LDLc réduit de 50 %

À noter, les trois quarts des DT2 étaient déjà sous statine ainsi que plus de deux tiers des DT1. Cette population rassemble donc entre 25 et 30 % d'intolérants aux statines. Et il s'agit dans l'ensemble de sujets à haut risque cardiovasculaire. Plus d'un tiers ont une maladie athérosclereuse et ceux qui n'en ont pas ont de nombreux facteurs de risque. L'indice de masse corporelle (IMC) moyen sur cette population rassemblant 76 DT1, plutôt maigres, et 441 DT2 , est d'ailleurs à 32 kg/m2.

Le critère primaire porte sur la réduction du taux de LDL sous anti-PSK9 versus placebo à 24 semaines. Globalement, le taux de LDLc est réduit de 50 % dans les groupes traités versus groupes non traités. En terme d'effets secondaires on n'observe pas de variation des glycémies ni l'apparition de toxicités particulières . Plus précisément la baisse du LDLc est chez les DT1 de 52 vs 4 % (p < 0,0001) et chez les DT2 de 48 vs 1 % (p < 0,0001).

Diminution du choléstérol

Résultat, les trois quarts des patients des groupes traités atteignent l'objectif, soit un taux en LDL-c inférieur à 0,7 g/l quand ils ne sont que 7 % à l'objectif dans les bras placebo.

À ce bénéfice s'ajoute une diminution significative du cholestérol non HDL, de l'Apo B, de la lipoprotéine A et des triglycérides. Quand de son côté l'HbA1c n'est pas affectée par le traitement.

«L'efficacité observée chez ces diabétiques est du même ordre que celle observée dans les autres populations testées ie celle des études ODYSSEY et COMBO. Soit une réduction du LDLc autour de 50 % pour une posologie de 75 mg/15 j et de 60 % à la posologie de 150 mg/15 j chez les diabétiques comme chez les non diabétiques», résument les investigateurs de cette étude publiée simultanément dans Diabetes Obesity and Metabolism (1). Cet anti-PSK9 pourrait donc à l'avenir venir s'ajouter à la panoplie hypolipidémiante chez les diabétiques au dessus des objectifs de LDLc malgré un traitement sous statine à dose maximale tolérée. A la réserve près qu'en absence de données de morbimortalité cardiovasculaire, le bénéfice clinique des anti-PSK9 reste encore à démontrer.

Pascale Solère

Source : Le Quotidien du médecin: 9612