Déremboursement de l'homéopathie : l'avis de la HAS repoussé au printemps

Publié le 06/12/2018
Homéopathie

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Crédit photo : Phanie

La Haute Autorité de santé (HAS), chargée par le ministère de la Santé d'évaluer le bien-fondé du remboursement de l'homéopathie, a annoncé ce mercredi qu'elle rendrait son avis au printemps, et non en février comme prévu, en raison notamment de l'ampleur du travail d'évaluation à accomplir.

« Nous faisons au mieux pour aboutir au plus près du délai affiché dans la saisine de la ministre [fin février, NDLR]. Nous tablons sur le printemps », a-t-on indiqué à la HAS, confirmant ainsi une information de « l'Express ». « C'est un travail immense d'évaluer l'homéopathie et son maintien au remboursement », a fait valoir l'autorité publique indépendante, dont l'avis est consultatif.

Un travail que le service d'évaluation fait « avec la plus grande rigueur et une ouverture la plus grande possible, pour ne pas passer à côté d'éléments qu'on pourrait lui reprocher de ne pas prendre en compte », a-t-elle ajouté, soulignant qu'il existait plus de 1 000 souches de ces granules appréciés des Français.

Un appel à contributions

La Haute Autorité de santé a effectué une revue de la littérature scientifique internationale (études scientifiques, avis de sociétés savantes, recommandations d'autorités sanitaires d'autres pays, etc.) et s'apprête à lancer « dans les jours qui viennent » un appel à contribution pour recueillir les arguments de toutes les parties prenantes.

La polémique sur le sujet a franchi un nouveau cap avec la prise de parole de 131 membres des Académies de médecine, de pharmacie et des sciences, le 4 décembre dernier. « La collectivité n'a pas à prendre en charge l'homéopathie », ont-ils écrit, dans une tribune collective publiée dans « l'Express ».

Le budget 2019 de la Sécurité sociale, adopté définitivement lundi 3 décembre par le Parlement, prévoit par ailleurs dans son article 42 que « les règles de prise en charge par l'Assurance-maladie des médicaments homéopathiques (...) sont définies par décret en Conseil d'État ». Ce décret, dont on ne sait pas encore quand il sera publié, précisera « notamment la procédure et les modalités d'évaluation ou de réévaluation de ces médicaments » par la HAS.

P. T. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr
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