L’UMP ET LE PS sont au coude-à-coude, avec 29 % des suffrages chacun. Mais le total gauche, qui inclut EELV et le Front de gauche, est de presque 47 %, contre un total droite à 36,5 %. Il y a cinq ans, les quelque dix points qui séparaient les deux camps étaient du côté de la droite. Deuxième enseignement : sauf pour le PS et l’UMP, les scores de la présidentielle n’ont aucun rapport avec le premier tour des législatives. Jean-Luc Mélenchon réunissait 11 % des voix autour de son nom, le Front de gauche ne recueille que 6 %. Marine Le Pen obtenait 18 % des suffrages à la présidentielle, le Front National n’en obtient que 14 %. François Bayrou recueillait plus de 9 %, le MoDem s’en tient à 1,73 %.
L’affaiblissement des petits partis aura une traduction dans le nombre de sièges. Le MoDem et même le Front national risquent de ne pas être représentés. EELV ne l’aurait pas été non plus, avec ses 4,55 % des voix, s’il n’avait conclu avec le PS un accord qui lui garantit une quinzaine de sièges au moins. Le Front de gauche qui obtient un meilleur score que EELV aura probablement moins de sièges. Le PS est donc en position de force parce que le Front de gauche ne pourra pas jouer sa partition et parce que les écologistes devront constamment se souvenir que leurs sièges leur auront été accordés plus par le PS que par le scrutin.
Les ministres se portent bien.
Le président Hollande a édicté la règle en vertu de laquelle tout ministre battu aux législatives devrait abandonner sa fonction. Ce ne sera pas le cas pour Stéphane Le Foll, Aurélie Filipetti, Pierre Moscovici, Jérôme Cahuzac, Marilyse Lebranchu et Sylvia Pinel, tous en ballottage favorable. Mieux : Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, et les ministres Laurent Fabius, Delphine Batho, Victorin Lurel, Bernard Cazeneuve, Frédéric Cuvillier ont été élus ou réélus dès le premier tour.
Ce sera moins facile pour Ségolène Royal qui arrive en tête des candidats à La Rochelle avec 34 % des voix, devant le dissident socialiste Olivier Falorni qui, bien qu’il ne recueille que 29 % des suffrages, se maintient au second tour et pourrait bénéficier des voix de la candidate UMP éliminée dès le premier tour. Mme Royal n’a pas caché qu’elle souhaitait être élue présidente de l’Assemblée nationale, mais il faut d’abord qu’elle soit députée.
La leçon la plus consternante du scrutin, c’est le taux d’abstention qui a largement dépassé les 40 % et a confirmé la désaffection relative de l’opinion pour une consultation, pourtant très importante. Pourtant, les Français sont en train de finir le travail qu’ils ont commencé lors des deux tours de la présidentielle. Ils vont donner au président Hollande une majorité de gouvernement.
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