Antidiabétiques oraux

Pour être efficace, un traitement doit être pris

Publié le 20/10/2014
Article réservé aux abonnés

Comme le dit le Pr Alfred Penfornis (Corbeil), Odyssée a un double mérite : comparer, dans la vraie vie deux associations fréquemment prescrites dans le diabète de type 2 (metformine – sulfonylurée et metformine – sitagliptine) ; étudier un paramètre essentiel, la durée de prise de ces associations, sans arrêt, addition ou substitution.

En effet, ce sont quelque 700 généralistes qui ont inclus 2 607 patients, 1 874 recevant l’association metformine-sitagliptine et 733 une association metformine-sulfamide. Les deux groupes étaient comparables à l’inclusion : 62,4 et 64, 2 ans ; IMC de 30,3 et 29,6 kg/m2 ; durée du diabète de 6,4 et 7 ans ; taux d’HbA1c à 7,5 et 7,6 %.

La durée de prise de l’association inchangée est respectivement de 43,2 et 20,2 mois (42,4 et 20,2 après traitement statistique), p ‹ 0,0001. Par ailleurs, l’efficacité est identique dans les deux groupes (– 0,6 % d’HbA1c). Les hypoglycémies (rapportées par les patients) sont beaucoup moins fréquentes avec l’association Met-SU (9,7 versus 21 %). Sur ce point, le Pr Michel Krempf souligne que la différence aurait été encore plus importante si l’on avait pris en compte que les hypoglycémies documentées. Au total, cette étude confirme que l’association metformine – inhibiteur de DPP4 est efficace et bien tolérée et que, de plus, elle procure une plus grande stabilité que l’association metformine-sulfonylurée.

D’après une conférence de presse organisée par MSD dans le cadre de l’EASD (Vienne) avec les Prs Michel Krempf (Nantes) et Alfred Penformis (Corbeil)

Dr Alain Marié

Source : Le Quotidien du Médecin: 9358