Multimedia

Faut-il déjà craquer pour la 4G ?

Publié le 22/05/2014
Article réservé aux abonnés
1400721753520044_IMG_128987_HR.jpg

1400721753520044_IMG_128987_HR.jpg

1400721754520052_IMG_128989_HR.jpg

1400721754520052_IMG_128989_HR.jpg

1400721751520043_IMG_128983_HR.jpg

1400721751520043_IMG_128983_HR.jpg

La téléphonie mobile de quatrième génération est inéluctable comme le sera à son tour un jour la 5G mais est-il vraiment si urgent de s’équiper ? Sur le papier, la 4G est 5 à 10 fois plus performante en transmission de données que la 3G mais cet accroissement de débit concerne majoritairement le flux descendant, c’est-à-dire la réception en téléchargement de fichier ou de pages internet. Il faut en attendre aucune amélioration côté voix, puisque celle-ci reste tributaire du mode de transmission par « circuit radio », et un gain moyen en émission data, pour ne pas dilapider l’énergie électrique qui reste le point faible des smartphones.

Quels équipements

Pour accéder à la 4G il faut bien entendu se doter d’un appareil adéquat. Le premier réflexe est d’envisager d’acquérir un nouveau smartphone, quel que soit le système d’exploitation utilisé, iOS, Androïd ou Windows Phone. Ces petites merveilles de puissance et de fonctionnalités – trop nombreuses au demeurant – sont vendues par tous les opérateurs dans l’enveloppe de leurs forfaits avec engagement sur 12 ou 24 mois, mais on les trouve aussi proposés hors abonnement ce qui a l’avantage de faire apparaître leur véritable prix sans subvention. Si celui-ci est jugé excessif, on peut se rabattre sur les nouveaux entrants, géants chinois ou acteurs de niche, qui tous annoncent des produits parfois moins sophistiqués mais tous parfaitement opérationnels. Mais le choix n’est pas seulement d’ordre financier et l’usage doit déterminer le type d’appareil le plus approprié.

Les alternatives au smartphone

Il ne faut pas oublier que la 4G sert avant tout à accéder à Internet et aux services web à usage professionnel. Un écran confortable s’impose si l’on veut jouir d’un certain confort visuel et éviter d’utiliser ses lunettes à tout bout de champ. Le smartphone de grande taille ou phablette est une solution de compromis conservant la fonction du téléphone dans un appareil permettant d’afficher convenablement des pages web que l’on pourra toujours agrandir en écartant deux doigts au contact de la dalle tactile. La vraie tablette, 7 ou 10 pouces, est encore plus confortable mais seulement quelques modèles sont conçus pour accueillir la carte SIM data permettant une connexion directe sur le réseau 4G. Ce point n’est d’ailleurs qu’un souci secondaire car nombre de smartphones 4G ont une fonction modem embarquée et il existe aussi des modems séparés – Huawei ou Netgear, vendus par Orange, SFR ou Bouygues – qui sont bien pratiques et permettent généralement de partager la connexion entre de nombreux terminaux. Les opérateurs mobiles ont d’ailleurs concocté des offres destinées à encourager le multi-équipement.

Des quotas à surveiller

Depuis l’an dernier, les trois grands opérateurs ont décoché de nombreuses propositions commerciales à la fois au travers de leurs marques principales et de leurs labels secondaires en vente exclusive sur Internet. Il faut dire que le quatrième acteur, fidèle à ses principes de trublion, ne leur a pas laissé le moindre répit puisque tous ses abonnés 3G se sont retrouvés éligibles à la 4G sans rien payer de plus. Par ailleurs, les MVNO – les opérateurs qui travaillent grâce aux réseaux des trois majors – commencent eux aussi à rentrer sur ce nouveau marché ce qui fait proliférer l’offre commerciale sans guère plus de clarté que pour la 3G. Dans cette guerre commerciale, il convient de ne pas s’attacher qu’au prix. Le forfait de données alloué tous les mois est un paramètre fondamental car la hausse des débits à une fâcheuse tendance à faire sur-consommer de l’internet mobile. D’autant que les fabricants de smartphones, sous prétexte de les enrichir en fonctionnalités, ont truffé leurs appareils d’applications préchargées qui vont régulièrement se mettre à jour et se connecter à leurs serveurs pour délivrer des informations. Il faut donc être vigilant côté consommation de données et ne pas hésiter à faire le ménage parmi les applications non souhaitées ou pas utilisées.

Des abonnements multi-SIM

Si l’on opte pour un volume de données important, certains opérateurs offrent la possibilité de le partager entre plusieurs appareils connectés sur le même compte. C’est l’abonnement multi-SIM que proposent, sans supplément sur le forfait choisi, Orange et SFR (jusqu’à 4 SIM pour ce dernier). Cette modalité, alternative au modem du smartphone –  dont la batterie peut vite s’épuiser – ou au « domino » – qu’il faut penser à recharger –-, permet d’utiliser plusieurs équipements en parallèle en les spécialisant par fonctionnalité : le smartphone pour téléphoner et envoyer des messages courts, la tablette pour surfer et afficher des applications professionnelles, le PC portable pour bénéficier d’un clavier. Ce multi-équipement peut paraître superflu mais, en mobilité, il peut présenter de nombreux avantages et permet de répondre à des situations d’usage très variées.

Il est indéniable que la 4G apporte plus de confort en matière d’accès à l’Internet mobile, un outil de communication et d’information qui prend une place de plus en plus importante dans la vie personnelle comme professionnelle. Il faut donc se l’approprier et en maîtriser les usages en fonction de ses réels besoins sans devenir esclave d’une interaction permanente avec son écosystème social.

Philippe Pelaprat

Source : Informatique et Web