Enfin, de nouveaux traitements dans les cancers gynécologiques

Publié le 25/06/2014
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Crédit photo : PHANIE

Les cancers du col de l’utérus métastatiques ou en récidive sont des tumeurs difficiles à traiter du fait de la lourdeur du traitement initial de radiochimiothérapie. Le bevacizumab vient de montrer un bénéfice en survie globale. Quant aux cancers de l’ovaire, deux essais sont en cours en France avec l’olaparib. Ces derniers résultats viennent d’être présentés dans le cadre du Congrès de la Société française du cancer qui se tient les 24 et 25 juin à Paris.

Le traitement du cancer de l’utérus métastatique a progressé lentement. Dans les années 80, le cisplatine a apporté un premier bénéfice avec une médiane de survie globale de 7 mois environ. En 2005, une étude associant le cisplatine au topotecan a augmenté cette médiane à 9,5 mois environ. Aucune autre association n’a montré un vrai bénéfice par rapport à celle-ci même si l’association cisplatine-pacitaxel permettait d’atteindre 13 mois dans une autre étude en 2009. En 2013, ont été présentés les résultats de l’essai de phase III GOG 240 qui change la donne dans cette situation. Cet essai a comparé chez 452 patientes en design factoriel 2 x 2 un doublet de cytotoxiques

(paclitaxel/cisplatine vs paclitaxel/topotecan) +/- bevacizumab (15 mg/kg toutes les 3 semaines).

Il a été observé un allongement significatif de la survie globale à 17 mois pour l’association du bevacizumab à une chimiothérapie versus 13 mois dans le bras chimiothérapie seule. Les taux de réponse étaient respectivement de 48 % contre 36%. « Cette étude est la première depuis 2005 à observer un bénéfice en survie globale permettant d’arriver à présent à 17 mois de survie globale par rapport à 7 mois, 30 ans plus tôt », a souligné le Dr Manuel Rodrigues (Institut Curie, Paris). Le dossier d’AMM du bevacizumab dans cette indication est en cours d’instruction.

L’olaparib dans les cancers de l’ovaire

Enfin, en ce qui concerne le cancer de l’ovaire qui touche environ 40 % des femmes porteuses d’une mutation BRCA1 et 15 % environ de celles porteuses d’une mutation BRCA2, l’olaparib a déjà montré (étude « 19 ») un bénéfice très net chez les patientes atteintes de cancers de haut grade en récidive chimio-sensible, porteuses d’une mutation BRCA, avec une survie sans progression allongée de 4,3 (placebo) à 11,2 mois (olaparib). L’olaparib est actuellement évalué chez des patientes mutées BRCA dans deux études de phase III internationales dont la France, en 1re ligne (SOLO-1) et en rechute sensible (SOLO-2).

Conférence de presse organisée à l’occasion du Congrès de la Société française du cancer

Christine Fallet

Source : lequotidiendumedecin.fr