La lutte contre le cancer est une cause nationale depuis 2003, date à partir de laquelle se sont succédé trois plans (2003-2007, 2009-2013 et 2014-2019) avant que ne soit lancée la première stratégie décennale le 4 février 2021.
Les avancées en 50 ans ont touché tous les aspects de la prise en charge : progrès en chirurgie (préparation, interventions moins invasives, spécialisation, suivi), essor des anticancéreux (thérapies ciblées, hormonothérapie, immunothérapie), imagerie, structuration du parcours de soins.
Faire bénéficier 100 % des patients d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) autour de leur dossier, l'objectif du plan cancer 2003 a été atteint. Et le système des RCP a été pris en modèle en santé (chirurgie bariatrique, maladies rares).
L'avènement de la génétique a ouvert la voie à des traitements personnalisés et de précision (tests moléculaires, biomarqueurs) mais aussi à la médecine prédictive (gènes de prédisposition). La meilleure compréhension de l'immunologie des cancers s'est traduite par la mise au point des inhibiteurs de check-point, des CAR-T cells, de vaccins thérapeutiques ou encore par la découverte du rôle du microbiote.
La survie des cancers a augmenté dans les deux sexes, avec une baisse de la mortalité plus marquée chez les hommes au cours des trois décennies. Les cancers du côlon et du rectum, du col de l’utérus, du sein et de la prostate sont de bon voire très bon pronostic (survie nette à cinq ans estimée à 88 % pour le sein et à 93 % pour la prostate en 2010-2015).
La lutte contre le tabagisme a fait des pas de géant en 50 ans. Mais la prévention reste un enjeu majeur : près de 70 000 cancers restent attribuables à la cigarette chaque année et, plus largement, environ 40 % des cancers seraient évitables. La vaccination anti-HPV (2006) et anti-VHB (inscrite au calendrier vaccinal en 1994) va participer à faire reculer l'incidence des cancers.
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