Sport, nanoplastiques : des facteurs de risque cardiovasculaire émergents

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Publié le 06/03/2025
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À côté des facteurs de risque cardiovasculaire classiques — tabagisme, hypercholestérolémie LDL, HTA, diabète de type 2 — dont la prise en charge permet de réduire le risque cardiovasculaire, d’autres facteurs émergent.

Un léger surrisque juste après l’évènement, pour un gain significatif à moyen et long terme

Un léger surrisque juste après l’évènement, pour un gain significatif à moyen et long terme

Les méfaits de la pollution atmosphérique par les particules fines sont bien connus, mais ceux des micro- et nanoplastiques sont aussi pointés du doigt. Leur présence dans les plaques d’athérome carotidien (sur des pièces d’endartériectomies chez des patients asymptomatiques) est associée à un risque accru d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et de décès, après un suivi de trois ans, comparativement à leur absence.

De même, les effets délétères de la sédentarité sont bien étayés, ce qui a conduit certains à préconiser de travailler debout plutôt qu’assis. Une fausse bonne idée, puisque le fait de travailler debout, non seulement ne réduit pas le risque d’événement cardiovasculaire, mais augmente celui d’insuffisance veineuse des membres inférieurs.

Le dimanche, c’est bien aussi

Autre fausse croyance : avoir une activité physique régulière tout au long de la semaine, c’est mieux que d’en faire beaucoup uniquement le week-end. Pas du tout, selon une étude prospective ayant suivi près de 90 000 personnes pendant plus de six ans. Le bénéfice, quant au risque de fibrillation atriale, d’infarctus du myocarde, d’AVC ou d’insuffisance cardiaque est le même, tout comme le taux de problèmes musculosquelettiques.

Enfin, quels sont les risques et bénéfices associés à la participation à un événement sportif de masse ? Une étude néerlandaise ayant inclus plus de 500 000 participants à ce type d’événements et 210 000 non-participants met en évidence une augmentation non significative du risque de décès dans les sept jours suivant l’événement, largement contrebalancée par une baisse de 30 % du risque de décès au terme de 3,3 ans de suivi. Ce bénéfice est plus marqué chez les coureurs (OR = 0,65) et les cyclistes (OR = 0,70) que chez les adeptes de la marche rapide (OR = 0,88).

Communication du Dr Frédéric Schnell, CHU de Rennes

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin