Un vaste programme de développement

Arrivée du premier arGLP1 oral

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Publié le 24/10/2019
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Le semaglutide, premier agoniste du récepteur au GLP1 (arGLP1) sous forme orale, a bénéficié d’un large programme de développement, Pioneer, qui a confirmé son efficacité et sa tolérance chez tous types de diabétiques de type 2.


La molécule est déjà disponible sous forme injectable hebdomadaire

La molécule est déjà disponible sous forme injectable hebdomadaire
Crédit photo : phanie

Les études ont montré que les agonistes des récepteurs du GLP1 sont efficaces pour contrôler la glycémie et réduire le poids, le risque d’événements cardiovasculaires à long terme et ce avec une bonne tolérance, notamment un faible risque d’hypoglycémies.

Les contraintes liées à leur administration par voie injectable et leur mauvaise tolérance digestive, particulièrement en début de traitement, constituent toutefois fois une limite à leur utilisation. Cela conduit à développer d’autres voies d’administration susceptibles d’améliorer à la fois l’acceptation du traitement et son observance à long terme. Le semaglutide (disponible en France depuis le printemps dernier sous une forme à injection hebdomadaire, Ozempic, Novo Nordisk) par voie orale a fait l’objet d’un vaste programme de développement, Pioneer (1).

Les études Pioneer 1 (vs placebo), 2 (vs empagliflozine, inhibiteur de SGLT2) et 3 (vs sitagliptine, inhibiteur de DPP4), ont montré que le semaglutide oral en une prise par jour permettait de réduire la glycémie de façon dose-dépendante, comparativement au placebo et aux autres antidiabétiques oraux (ADO). Le traitement par semaglutide oral s’est également accompagné d’une baisse de poids significative, toujours en comparaison au placebo et à aux autres ADO. Aucun effet secondaire inattendu n’a été rapporté.

Les essais Pioneer 4 (vs liraglutide), 5 (vs placebo chez des DT2 avec fonction rénale altérée), 7 (dose flexible vs sitagliptine) et 8 (en ajout à l’insuline) ont de leur côté démontré l’efficacité du semaglutide oral sur la réduction de l’HbA1c et le poids, versus tous les comparateurs, dans tous les sous-groupes de diabétiques de type 2 (1). Le profil de tolérance était celui attendu pour cette classe d’antidiabétiques.

L’étude Pioneer 6 a quant à elle confirmé, sur près de 3 200 patients à haut risque cardiovasculaire, que le traitement par semaglutide oral n’est pas inférieur au placebo sur le risque de survenue d’un premier événement cardiovasculaire (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde non fatal et accident vasculaire cérébral non fatal). Une tendance à une réduction de ces événements sous semaglutide oral, non significative, a été observée dans cet essai.

Le semaglutide oral vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et le dossier a été déposé à l'EMA en avril dernier.

D’après les communications des Prs Stephan Bain et Melanie Davies (Royaume-Uni), Ofri Mosenzon (Israël) et Mansoor Husain (Canada)

(1)Toutes les études ont été publiées cette année

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin