Les glimines

Un mécanisme d’action original

Publié le 08/09/2014
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Actuellement en phase IIb de développement, l’imeglimine a précédemment montré une efficacité additionnelle à celles de la metformine d’une part et de la sitagliptine d’autre part sur le contrôle glycémique chez les diabétiques de type 2.

Une étude randomisée en double aveugle versus placebo menée par des chercheurs Italiens et Allemands (1) a évalué son impact sur l’insulinosécrétion. Elle a inclus trente patients diabétiques traités par metformine, après une période de wash-out de deux semaines. La mesure de l’insulinosécrétion a été réalisée après une procédure de clamp hyperglycémique. Les auteurs ont mis en évidence une augmentation significative des premières et deuxièmes phases d’insulinosécrétion (p ‹ 0,005) chez les sujets recevant l’imeglimine.

L’exploration des mécanismes d’action de ce nouvel Antidiabétiques oral (ADO) a également fait l’objet d’un travail expérimental rapporté par une équipe française (2). Les souris étudiées ont été soumises à une alimentation riche en graisses et en sucres, ce qui entraîne une insulinorésistance, une intolérance au glucose, une stéatose hépatique et une dysfonction mitochondriale. Après 6 semaines de traitement par imeglimine, la tolérance au glucose et l’insulinosensibilité se sont normalisées et la glycémie a significativement diminué. L’imeglimine agit en préservant la fonction mitochondriale du stress oxydatif et en favorisant l’oxydation des lipides sur ce modèle de souris, concluent les auteurs.

(1) Roden M et al. Abs 120-OR

(2) Hallakou-Bozec S et al. Abs 119-OR

Dr I.H.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9346