L’efficacité du nintedanib (150 mg deux fois par jour) a été démontrée dans les deux études INPULSIS 1 et 2 portant sur 1 066 patients de 24 pays avec un suivi de 52 semaines. Les résultats ont montré que le nintedanib ralentit la progression de la FPI en réduisant de 50 % le taux de déclin annuel de la fonction pulmonaire versus placebo. Le nintedanib a également réduit de manière significative le risque d’exacerbations aiguës (-68 %). Les patients ayant terminé la période de traitement (52 semaines) et la période de suivi (4 semaines) de ces deux essais ont pu poursuivre le traitement dans le cadre de l’essai INPULSIS-ON. 734 patients ont ainsi été inclus. Les nouvelles données intermédiaires de cet essai ont montré que les bénéfices à long terme d’OFEV se poursuivaient avec une variation moyenne de la Capacité Vitale Forcée (CVF) de -124 ml entre la semaine 48 et la semaine 96. L’exposition totale moyenne des patients traités dans les essais INPULSIS et INPULSIS-ON était d’environ 3 ans (35,7 mois). Le traitement à long terme par le nintedanib (jusqu’à 51 mois) était associé à un profil de sécurité d’emploi et de tolérance gérable. L’effet indésirable, le plus fréquemment signalé était la diarrhée. « Nous possédons à présent des données à long terme concernant OFEV chez les patients atteints de FPI. Aucun nouveau signal de sécurité d’emploi n’a été identifié », a déclaré le Pr Bruno Crestani (Hôpital Bichat, Paris). « Il n’y a pas d’échappement au traitement et cela est important pour une maladie progressive comme la FPI. »
Par ailleurs, deux analyses supplémentaires de sous-groupes provenant de l’étude INPULSIS ont examiné si l’étendue de la maladie à l’inclusion, telle que mesurée par l’index physiologique composite (CPI) ou si le niveau de dégradation des échanges gazeux dans les poumons mesuré par la DLCO peuvent avoir un impact sur l’effet du traitement par le nintedanib. Les deux analyses ont confirmé l’effet du nintedanib sur le taux annuel de déclin de la CFV sans tenir compte du niveau de dégradation à l’inclusion et fournissent des preuves supplémentaires des bénéfices du nintedanib dans le ralentissement de la progression de la maladie sur un large éventail de patients atteints de FPI.
D’après un symposium « Where do we go from here ? Personalised medecine and patient-focused care in IPF » et une conférence de presse, organisés par Boehringer Ingelheim.
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