BPCO

Une association fixe de bronchodilatateurs

Publié le 08/10/2012
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LES PREMIERS RESULTATS de l’analyse combinée des études GLOW 1 et GLOW 2, présentés au congrès, montrent que le bromure de glycopyrronium (50 µg 1x/ j), un anticholinergique de longue durée d’action (LAMA), améliore de façon rapide et prolongée la fonction pulmonaire par rapport au placebo, réduit la fréquence des exacerbations, améliore la dyspnée (score TDI) et améliore la qualité de vie des patients à 26 et à 52 semaines.

Par ailleurs, l’analyse poolée INERGIZE a permis de confirmer au congrès les résultats de l’indacatérol 300 µg1x/ j (ß2-agoniste de longue durée d’action, LABA) à travers trois études randomisées (INVOLVE, INHANCE et INLIGHT 2) ayant inclus 3176 patients BPCO. L’indacatérol est aussi efficace que le tiotropium (18 µg 1x/ j) sur la fonction pulmonaire et, chez les patients qui ont une dyspnée importante à l’entrée dans l’étude (score mMRC ≥ 2,0), il améliore la dyspnée et la qualité de vie (score SGRQ).

LAMA + LABA

D’où l’idée d’associer ces deux molécules au mode d’action complémentaire, dans une même spécialité (QVA 149 : indacatérol 150 µg + glycopyrronium 50 µg). Cette association permet une amélioration significative de la fonction pulmonaire en comparaison à d’autres traitements de la BPCO (salmétérol 50/fluticasone 500 µg 2 fois/jour et tiotropium 18 µg) comme le révèle le programme d’études cliniques de phase III IGNITE (SHINE, ILLUMINATE et ENLIGHTEN). L’étude SHINE a, notamment, mis en évidence une différence de l’aire sous la courbe du VEMS 0-24 h à 26 semaines en faveur du QVA 149 : + 320 ml (p ‹ 0,001) par rapport au placebo, et + 110 ml (p ‹ 0,001) par rapport à l’indacatérol 150 µg, au glycopyrronium 50 µg ainsi qu’au tiotropium 18 µg.

Le LAMA est un traitement de seconde intention recommandé par le GOLD 2011, chez les patients ayant une BPCO de grade B, C ou D et pour lesquels la monothérapie est insuffisante. Dans la pratique quotidienne, les études montrent qu’il y a encore beaucoup trop de patients recevant des corticoïdes inhalés alors qu’ils sont à faible risque d’exacerbation (grade A et B).

D’après une conférence de presse organisée par Novartis dans le cadre du congrès.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du Médecin: 9170