Fin mars 2015, une enquête d’une équipe INSERM (cohorte SIRS, 3 000 personnes interrogées) a tenté d’identifier les habitudes alimentaires des Français en terme de nombre de repas par jour et de manière dont ceux-ci sont pris. Ainsi se dégagent différents groupes de population. Dans trois quarts des cas,
les individus mangent trois fois par jour mais de manière différente : la majorité, représentée par des personnes éduquées et actives, déjeune à l’extérieur ou sur le lieu de travail avec des collègues ou amis. Une minorité, plus âgée, aux revenus modestes, déjeune au domicile et seule. Entre ces deux types de populations, on retrouve un groupe pour lequel les trois repas sont pris à la maison, en famille. « Ce sont ceux qui respectent le mieux la consigne des cinq fruits et légumes par jour. »
Segmenter les messages
Pour le quart de la population étudiée, le petit-déjeuner est souvent « sauté », laissant le nombre de repas par jour à deux. Ces personnes « sont celles qui persistent à respecter le moins les recommandations alimentaires ». La majorité des individus de ce groupe, plus instruite, se restaure à l’extérieur dans la convivialité. Une minorité mange à domicile, devant la télé, accompagnée de membres de la famille. Il s’agit d’une catégorie sociale peu aisée, moins éduquée et, le plus souvent, d’origine étrangère. Il semble donc nécessaire de segmenter les messages de santé publique pour s’adresser avec efficacité aux populations cibles.
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