À l’image du mois de sensibilisation au cancer du sein qui se déroule chaque année au mois d’octobre, une campagne mondiale tente de mobiliser autour des cancers masculins. Une campagne fun pour « changer durablement et significativement le visage de la santé masculine », affirment ses organisateurs.
L’histoire a commencé comme une blague de potache il y a une dizaine d’années en Australie. Un groupe d’amis décide de remettre la moustache au goût du jour. Movember, contraction de « Mo » pour moustache et de November pour « novembre », est depuis devenu une campagne mondiale qui réunit plus de 4 millions de personnes dans 21 pays. En France, la campagne a été lancée en 2012. Pour sa deuxième édition, près de 14 000 personnes – des hommes, les Mo Bros, mais aussi des femmes, les Mo Sistas – ont participé et ont récolté 350 000 euros (113,5 millions d’euros recueillis dans le monde).
Une recherche collaborative
La Fondation Movember part d’un constat : l’espérance de vie moyenne des hommes est inférieure à celle des femmes - l’écart en France est de 7 ans. « Les raisons pour lesquelles la santé masculine est mauvaise sont nombreuses et complexes », explique la Fondation qui le manque de connaissance et de compréhension des problématiques de santé auxquelles sont confrontés les hommes, la réticence de ces derniers à discuter ouvertement de leur santé et de ce qu’ils ressentent, leur appréhension à se soigner mais aussi leur propension à prendre des risques qui fragilisent leur santé.
L’objectif affiché : « Changer durablement et significativement le visage de la santé masculine ». Chaque mois de novembre différents événements sont organisés afin de sensibiliser le public et de recueillir des fonds afin de financer un ensemble de programmes internationaux de recherche médicale sur les cancers de la prostate et des testicules mais aussi des projets en santé mentale. L’un des programmes consiste précisément à éviter les surtraitements dans les cancers peu évolutifs et à mieux déterminer les patients à risque en corrélant les biomarqueurs et l’imagerie. Le Pr Arnaud Villers du centre hospitalier régional universitaire de Lille II est l’une des investigateurs du projet « GAP3 Active Surveillance Project » doté de 161 000 euros mené dans 9 pays. Plus de 250 chercheurs collaborent désormais dans une vingtaine de pays via des conférences téléphoniques régulières, des réunions annuelles sur la plateforme de collaboration en ligne de la fondation, intitulée Promoveo.
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