En 2012, 155 810 patients (hommes et femmes âgés de 50 ans et plus) ont été hospitalisés pour fracture (dont 30 % pour une fracture du fémur et 15 % pour une fracture de l’avant-bras). Les patients ont été identifiés à partir du codage du séjour hospitalier.
Dans l’année qui a précédé l’hospitalisation pour fracture, 3 % des patients avaient eu une densité minérale osseuse (DMO), 12 % un traitement anti-ostéoporotique, 41 % une supplémentation en calcium et/ou en vitamine D et 40 % avaient reçu un traitement majorant le risque de perte osseuse, de chute ou de fracture ostéoporotique (antidépresseurs, antiépileptiques, neuroleptiques, glucocorticoïdes, traitements hormonaux par inhibiteurs de l’aromatase).
Effet sur la densité osseuse ou sur le risque de chute
Une étude cas-témoins a été réalisée en comparant chaque patient fracturé à 3 patients témoins appariés pour l’âge, le sexe et la région administrative.
Les résultats montrent que 29 % des patients fracturés prenaient un antidépresseur dans l’année précédant la fracture (contre 19 % des témoins), 10 % un antiépileptique (7 % des témoins), 8 % un neuroleptique (4 % des témoins), 11 % des glucocorticoïdes (3 % des témoins). Le pourcentage de sujets traités par inhibiteur de l’aromatase dans l’année précédant la fracture était le même dans les deux groupes (1 %).
Ces données soulignent l’implication de certains médicaments dans la survenue de fractures ostéoporotiques soit par un effet direct sur la densité osseuse et la qualité osseuse comme avec les glucocorticoïdes soit en majorant le risque de chute notamment par excès de somnolence comme avec les neuroleptiques. La prise en charge de l’ostéoporose nécessite ainsi de tenir compte du rôle de l’ensemble de ces traitements sur le risque de fracture.
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