Éditorial

15 = 100

Publié le 02/12/2011
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Un numéro 100, c’est l’occasion de faire un peu de rétrospective avec quelques témoins de ces quinze dernières années mais aussi de se propulser vers l’avenir de l’informatique médicale.

L’avenir est-il dans le Nuage ? Des hôpitaux au cabinet médical, la tendance est en tout cas très forte.

Pour une fois, les offres sont séduisantes : tablettes « design » (ou ordinateur de bureau), simplicité d’utilisation, partage des informations, disponibilité en tout lieu, plus de mise à jour ni de maintenance. Et des garanties de sécurité pour les données.

Pour une fois, comme avant 1996 (année des ordonnances Juppé), ce sont les utilisateurs qui choisiraient et non plus le gouvernement et la CNAM qui chercheraient à imposer leurs vues.

Pour une fois, les médecins (et les éditeurs de logiciels métier) ne seraient plus les bétatesteurs de SESAM Vitale, ni des messageries sécurisées CPS, ni des téléservices sécurisés par CPS (87 % d’adhérents à Espace Pro, dont 74 % accèdent par Login/mot de passe et ne peuvent donc utiliser les téléservices), ni d’interfaçage du DMP sur un Mac. Tout ce qui a fait que si l’on trouve toujours des médecins pionniers friands de technologie, il y a aussi toujours des médecins réfractaires qui espèrent bien y échapper et prendre leur retraite avant que tout cela ne devienne inéluctable.

Question : si SESAM Vitale avait été un produit du commerce, combien de médecins l’auraient acheté ?

La chance des pouvoirs publics, c’est de trouver un allié chez l’assuré. La petite carte Verte a vite rencontré la faveur des patients plus vite remboursés. Le succès du DMP, personnel avant d’être professionnel, semble lui aussi conditionné à l’accueil que lui feront les patients et que les sondages disent favorable.

Marie-Françoise de Pange

Source : Informatique et Web