Tous les terminaux portables dotés de moyens radio – WiFi, réseau mobile 3G/3G+ et demain 4G – ont accès à Internet et donc, par conséquent, au Cloud.
Objectivement, la tablette informatique est le terminal rêvé pour accéder en mobilité aux applications du Cloud. Mais si la consultation d’informations peut s’effectuer facilement en navigation tactile, la saisie de texte sur clavier virtuel peut s’avérer difficile d’où l’intérêt d’utiliser une interface physique adaptée qui s’associe automatiquement à l’écran par un lien radio Bluetooth.
Des claviers pour tablettes
Premier de la classe dans les scores de vente, l’iPad d’Apple a suscité sans surprise de nombreuses propositions qui cumulent généralement support de l’appareil et volée de touches. Chez Logitech, le Fold Up Keyboard est un curieux clavier pliant compatible avec la Smart Cover (la protection d’iPad qui se transforme en support) dont la surface en position rétractée ne dépasse pas celle de la tablette ; le Keyboard Case, moins large, fait aussi office de coque de protection métallique pour l’écran. Enfin, le Tablet Keyboard dispose d’un étui de protection qui se transforme en lutrin. D’autres fabricants, comme Belkin avec son Keyboard Folio ou Urban Factory avec son Keyboard Sleeve, associent de façon plutôt heureuse, protection du clavier et dispositif de support pour iPad.
Chez Kensington, on trouve plusieurs références sous l’appellation KeyFolio, associant couverture en cuir synthétique et clavier pour iPad et acceptant indifféremment l’objet en position « portrait » ou « paysage ». La concurrence des tablettes Android n’est heureusement pas en reste. L’Eee Pad Transformer TF101 d’Asus est une belle tablette Android de 10,1 pouces vendue en plusieurs configurations. L’une inclut un large socle-clavier doté d’un pavé tactile qui double aussi l’autonomie électrique. Samsung a prévu un socle-clavier avec son Galaxy Tab 10.1 pour lequel Logitech a également adapté le Smart Cover. Idem pour la ThinkPad Tablet de Lenovo avec un dock-clavier ThinkPad Folio et pour la Xoom de Motorola. Quant à Sony, sa S1 peut être associée à un ensemble optionnel comprenant socle, clavier et souris Bluetooth. Les fabricants d’accessoires annoncent toutes sortes d’équipements souvent Bluetooth, fins et légers. Ces claviers ne sont évidemment pas tous configurés pour des références de tablettes précises et ne sont pas tous disponibles avec des configurations de touches Azerty (attention aux achats sur le Web !). Mais bon, toutes les tablettes peuvent trouver claviers à leur convenance qu’elles soient Android comme les Iconia d’Acer, l’AT200 de Toshiba, ou encore les modèles des séries G9 ou Internet Tablet d’Archos, A noter que plusieurs de ces ardoises sont dotées de connecteurs USB qui peuvent éventuellement accueillir un clavier filaire.
Les tablettes à clavier incorporé
Une autre solution pour s’équiper d’un outil d’accès mobile au Cloud est d’opter pour un appareil hybride, associant une tablette et un clavier dans un même produit. Il y a le choix chez Asus entre le tout nouvel Eee Pad Transformer Prime qui intègre un processeur Nvidia Tegra quatre cœurs plus rapide et l’EeePad Slider SL101 animé par un processeur Nvidia Tegra à double coeur. Ecran 10,1 pouces pour les deux pour un poids de 500 grammes. Un dock clavier (accroissant l’autonomie) pour le Prime, un clavier glissant pour le Slider. Ils disposent d’une connectique physique et radio complète, y compris le Bluetooth et embarquent MyCloud, un système de gestion de contenus en ligne. Celui-ci permet d’abord de partager des contenus multimédias en streaming (procédé d’envoi en direct permettant de commencer la lecture pendant la diffusion), comme ses équivalents chez Apple, Acer ou Samsung, mais aussi d’accéder à un PC ou à un Mac distant, ainsi qu’à leur périphérique de stockage, surtout si l’on ne communique pas avec son disque réseau (NAS) par le Web. Il serait également possible de faire tourner Windows avec un logiciel de virtualisation. Configuration hybride également pour le Dell Inspiron Duo, un mini PC a priori classique mais dont l’écran pivote sur un axe pour servir de tablette tactile. Il tourne sous Windows 7 ce qui le handicape en terme de vitesse de démarrage. Lenovo a contourné ce petit problème en proposant son IdeaPad U1, un mini PC classique sous Windows 7 mais dont l’écran détachable devient une tablette indépendante sous un OS propriétaire à base de Linux.
La future tablette hybride de Microsoft tournera à la fois sous Windows 8 en configuration PC et sous Windows 8 Metro en mode tablette. Cette bivalence de puissance dans deux versions d’un même système d’exploitation lèverait définitivement les critiques sur l’insuffisance des OS mobiles, indique le géant du logiciel. Enfin, pour être (presque) complet, notons l’existence de la Tablet S2 de Sony (Android 3.0), dont les deux éléments, séparés par une charnière, sont deux écrans de 5,5 pouces, fonctionnant en utilisation combinée, soit avec une seule grande surface d’affichage, soit en deux espaces distincts dont l’un peut afficher un clavier… virtuel.
Les smartphones comme modem
Pour se connecter aux applications du Cloud, il faut disposer du Wifi et pour bien faire de la 3G. Cela suppose en général de souscrire deux abonnements, un pour son téléphone, l’autre pour sa tablette, ce qui fait double emploi si l’on possède un smartphone pouvant accéder à Internet.
La première possibilité qui se profile pour faire des économies, c’est d’utiliser son smartphone comme modem. Cette pratique n’était pas jusqu’alors encouragée par les opérateurs qui préféraient vendre des abonnements spécifiques mais les choses sont en train de changer. Des offres mixtes téléphone/modem existent – notamment chez Sosh, la marque « branchée » d’Orange – et on attend des propositions à double carte SIM d’ici la fin de l’année.
Le téléchargement d’applications peut constituer une solution de dépannage pour associer un smartphone avec une tablette ne possédant qu’une liaison WiFi. Selon les sites Internet spécialisés, l’opération serait assez aisée sur les smartphones Android, notamment à partir de la version 2.2 (Froyo), et consisterait à transformer son smartphone en hotspot Wifi en téléchargeant des applications de type « Tethering ». Pour ceux qui ne veulent pas risquer de détraquer leur smartphone et désirent rester dans la légalité, il existe des modems externes comme les Huawei E5 et E5s (l’équivalent du Domino d’Orange). Ces appareils qui nécessitent un abonnement et une carte SIM data peuvent partager une liaison 3G ou GPRS entre cinq terminaux Wifi. Quitte à payer un abonnement spécifique, autant le partager entre une tablette et un PC portable comme le propose Archos avec sa clé 3G Stick, amovible et physiquement compatible avec sa tablette Archos 80 G9*.
D’autres approches visent à intégrer le téléphone et la tablette. C’est le cas de Motorola avec sa configuration associant un simili Netbook et le puissant smartphone Atrix. Ce dernier se branche sur un connecteur situé à l’arrière de l’écran sur lequel il affiche de pleines pages web et les fenêtres des fichiers gérés par son processeur double coeur. Cette association n’est peut-être pas des plus conviviales à mettre en œuvre mais elle est intéressante malgré son coût élevé. Plus élaboré, l’Asus Padfone mariera un smartphone à écran tactile de 4.3 pouces avec une tablette à écran capacitif de 10 pouces, le premier s’installant dans un réceptacle situé à l’arrière de la seconde, via deux connecteurs HDMI et USB. Ce système fonctionnera sous Android 2.4 et devrait arriver sur le marché en fin d’année.
Terminaux dédiés
Nous n’en sommes assurément qu’au début des terminaux dédiés au Cloud Computing (voir encadré). Ainsi, le géant de la librairie en ligne Amazon, également spécialiste de l’hébergement, va lancer Fire, une tablette de 7 pouces peu onéreuse, tournant sous un Android propriétaire, avec les propres applications d’Amazon et une forte orientation vers son Cloud, avec stockage de données sur Cloud Drive un service directement concurrent du récent iCloud d’Apple (voir page 22). Le géant japonais Panasonic lancera également une gamme de tablettes Viera, de 4 à 10 pouces, elles aussi orientées vers son propre Cloud.
*Cette tablette Archos fait l’objet d’une opération promotionnelle destinée aux étudiants, en partenariat avec Bouygues Télécom.
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