Avec près de 300 000 échographies à son actif, Jean-Louis Brasseur, responsable des échographistes de Roland-Garros, connaît son sujet.
Quelle est son expérience des échographies musculaires effectuées pendant le tournoi ?
Notre approche s’est beaucoup modifiée et les classifications autrefois utilisées sont devenues obsolètes. Par exemple, on sait maintenant que la taille de l’atteinte n’est pas le critère le plus important puisque ce que l’on voit en imagerie n’est pas uniquement la lésion mais surtout l’hématome qu’elle a entraîné.
Nous savons par contre repérer des lésions qui, apparemment anodines, vont évoluer difficilement. Les critères sont multiples : topographie, désorganisation ou non de la structure musculaire, collection, lésion atteignant le squelette conjonctif du muscle, lésion myoaponévrotique…
Tous les muscles ne sont pas égaux. Les lésions distales sont moins graves que les lésions proximales. Les lésions des abdominaux paraissent faussement rassurantes, celles du grand adducteur, faussement inquiétantes. Pendant le tournoi, les échographies, une centaine, peuvent être réalisées précocement. Il faut savoir être prudent dans l'interprétation de ces images musculaires fraîches.
Nous l’avons compris l’écho est certes une technique difficile, mais bien réalisée, son apport dans le cadre d’un tournoi du grand Chelem est incontournable.
Toutes les chroniques du Dr Jacques Parier sur Roland-Garros 2014.
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