Hypercholestérolémie persistante sous traitement

Les résultats prometteurs d’un anticorps monoclonal anti-PCSK9

Publié le 06/10/2014
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Crédit photo : phanie

Le programme ODYSSEY a inclus plus de 5 000 patients pour étudier l’efficacité de l’alirocumab (Sanofi/Regeneron Pharmaceuticals), anticorps monoclonal anti-PCSK9, administré en une injection sous cutanée toutes les deux semaines.

Dans l’étude ODYSSEY LONG TERM, 2 341 patients hypercholestérolémiques à risque cardiovasculaire élevé ou très élevé -dont un certain nombre atteint d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HeFH)- étaient randomisés pour recevoir ou non 150 mg d’alirocumab. Ces patients n’étaient pas à la cible du LDL malgré un traitement par statines, associé ou non à un autre traitement hypolipémiant.

Après 24 semaines de traitement, le taux de LDL est réduit de 62 % dans le groupe alirocumab par rapport au placebo, un effet qui persiste à un an avec une diminution de 59 % (p ‹ 0,0001 pour les deux). Cette baisse drastique permet à 81 % des patients sous alirocumab d’atteindre la cible recommandée de LDL-C (0,7 g/l ou 1 g/dl selon le risque CV) versus 9 % pour le placebo (p ‹ 0,0001). Dans une analyse post-hoc le risque d’événements vasculaires majeurs est diminué par l’alirocumab (1,4 % contre 3 %), résultats qui seront vérifiés chez 18 000 personnes dans l’essai ODYSSEY OUTCOMES en cours.

Trois autres études retrouvent le même bénéfice dans d’autres situations cliniques chez des patients dont l’hypercholestérolémie persistait malgré un traitement par statines. Le traitement par alirocumab débutait à 75 mg et pouvait être augmenté si nécessaire à 150 mg.

Dans ODYSSEY COMBO II (720 patients) le taux de LDL-C à 24 semaines diminue de 51 versus 21 % dans le groupe ézétimibe et de 50 versus 18 % dans le groupe ézétimibe à un an (p ‹ 0,0001 pour les deux) chez des sujets hypercholestérolémiques à risque CV élevé. À 24 semaines, 77 % atteignent un niveau de LDL de 0,7 g/l sous alirocumab. À noter que 80 % de ces patients sont restés à la dose initiale de 75 mg.

Les essais FH I et FH II ont étudié 738 patients atteints d’HFH gardant un LDL respectivement à 1,45 et 1,34 g/l malgré leur traitement hypolipémiant. À 24 semaines, le LDL diminue de 58 et 51 % versus placebo, 47 %, de 56 et 58 % à 54 semaines ; 72 et 81 % sont à la cible de LDL à 24 semaines versus 2 et 11 % sous placebo (p ‹ 0,0001 pour tous). Des résultats atteints chez la moitié des sujets du groupe alirocumab avec la dose initiale de 75 mg. Dans tous ces essais, le profil de sécurité de l’alirocumab se montre rassurant.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9354