L’investigateur principal de l’étude AMPLIFY-EXT, le Dr Alexander Cohen (King’s College de Londres), a présenté en session orale une analyse secondaire des données de phase III d’AMPLIFY-EXT. Il s’agissait de déterminer les facteurs prédictifs démographiques et cliniques du risque d’hospitalisation toutes causes y compris pour des thromboses veineuses profondes et des embolies pulmonaires chez des patients présentant une thromboembolie veineuse.
Les résultats indiquent que la prescription d’apixaban réduit significativement le risque d’hospitalisation toutes causes à un an, comparé au placebo. Cette amélioration est conservée, même en ajustant les données pour la fonction rénale, seul autre critère ayant un impact significatif sur le risque d’hospitalisation ; celui-ci est en effet multiplié par 2,26 chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée à sévère.
« Les données de cette analyse secondaire d’AMPLIFY-EST confirment l’intérêt d’une anticoagulation prolongée par l’apixaban chez les patients qui souffrent d’une thromboembolie veineuse », a estimé Alexander Cohen. Sur les 2 486 patients inclus dans cette étude, 138 ont été réhospitalisés au moins une fois au bout d’un an, dont 62 (7,48 %) dans le groupe placebo, 42 (5 %) dans le groupe traité par 2,5 mg d’apixaban et 34 (4,18 %) dans le groupe qui recevait 5 mg d’apixaban Dans le groupe placebo, 32 hospitalisations (51,6 %) étaient liées à une récidive de thromboembolie veineuse contre 6 (17,7 %) dans le groupe apixaban 5 mg et 11 (26,2 %) dans le groupe apixaban 2,5 mg.
Une diminution du risque de 35 à 46 %
L’effet protecteur de l’apixaban était donc plus prononcé chez les patients du groupe apixaban 5 mg que chez ceux du groupe apixaban 2,5 mg, avec une diminution du risque d’hospitalisation de 46 % dans le premier groupe et de 35 % dans le second.
L’apixaban est un inhibiteur du facteur Xa qui se pose en concurrent direct du rivaroxaban (Xarelto, Bayer). Ces médicaments, indiqués tous deux dans la thromboembolie veineuse font l’objet d’un plan surveillance renforcée de la part de la Haute Autorité de santé et de l’Agence de surveillance du médicament et des produits de santé, compte tenu de l’absence d’antidote de leur action anticoagulante.
Présentation orale du Dr Alexander Cohen, Londres
(1) Agnelli G et al. NEJM 2012. DOI : 10.1 056/NEJMoa1207541
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