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Publié le 26/10/2017
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Crédit photo : Phanie

La Norvège a mis en place en 1995 en programme national de dépistage organisé du cancer du col, qui s’adresse aux femmes âgées de 25 à 69 ans. Le taux de couverture, qui était de 73 % à ses débuts, n’a depuis cessé de baisser, en particulier chez les femmes entre de 25 à 29 ans, pour atteindre un creux à 52,7 % en 2012.

Ce constat a conduit à mener une nouvelle campagne d’incitation au dépistage, non pas sur les médias classiques, mais sur les réseaux sociaux, dans laquelle se sont impliqués la Société norvégienne du cancer, le registre norvégien du cancer et un magazine féminin.

Cette campagne nationale « #sjekkdeg » (« #fais-toi dépister ») a été lancée en septembre 2015, après qu’une jeune femme a commencé à parler de son cancer sur un blog. Une deuxième vague a ensuite été menée en 2016. Cette stratégie s’est avérée payante puisque, à la fin de l’année 2016, plus de 10 000 jeunes femmes supplémentaires avaient participé au dépistage, dont le taux de couverture est passé de 55,9 % en 2014 à 62,1 % fin 2016. La participation au dépistage a également augmenté parmi l’ensemble de la population, le taux de participation étant passé au cours de cette même période de 66,5 % à 68,8 % (1).

Savoir s'exprimer

Un autre travail met l’accent sur le rôle clé du mode de communication des soignants pour faire accepter la vaccination contre le papillomavirus (2). En se fondant sur une revue de la littérature et sur les programmes d’aide à la communication, le Dr Gregory Zimet (faculté de médecine d’Indiana, États-Unis), montre que de nombreux soignants ne font pas de « recommandations fortes de prévention », qui permettraient de faire la vaccination le jour même, mais tendent volontiers à proposer de faire la vaccination plus tard, en se perdant dans des détails et de longs monologues, finalement non productifs.

Le recours à des programmes d’entraînement à la communication peut permettre d’améliorer cette situation, car lorsque le praticien communique de façon forte, la vaccination est bien souvent acceptée. Et, pour les parents et adolescents réfractaires à cette approche, des stratégies comme des entretiens motivationnels peuvent être utiles.

(1) Tropé Ameli et al. Registre norvégien du cancer
(2) Dr Zimet Gregory, université de médecine, Indiana, États-Unis

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9613