LA RÉDUCTION de la fréquence et de la sévérité des exacerbations est l’un des objectifs de la prise en charge de la BPCO. Une identification précoce des exacerbations avec des critères simples doit permettre de mieux les prévenir.
Les experts ont proposé la définition suivante : « une exacerbation de BPCO est un diagnostic clinique d’exclusion qui est posé lorsqu’un patient souffrant de BPCO présente une aggravation aiguë de ses symptômes respiratoires (dyspnée, toux, expectorations…) et lorsqu’aucune autre cause spécifique de cette détérioration n’a pu être identifiée par un examen clinique et/ou des tests appropriés. L’agravation des symptômes respiratoires peut, ou non, entraîner un changement dans le traitement sous-jacent et les symptômes doivent avoir typiquement disparu en quelques jours ou semaines ».
En ce qui concerne le traitement, les experts européens suggèrent d’utiliser, chez les patients ambulatoires, une courte cure de corticoïdes par voie orale en cas d’exacerbation relativement sévères avec une détérioration de la fonction respiratoire. Les corticoïdes par voie orale (ou par intraveineuse, en cas de contre-indication à la voie orale) sont également recommandés chez les patients hospitalisés. Les antibiotiques peuvent également être utilisés chez des patients ambulatoires ayant des exacerbations modérées, particulièrement en cas d’expectorations verdâtres. Pour les patients hospitalisés, l’utilisation de la ventilation non invasive est recommandée. La réhabilitation pulmonaire doit être mise en œuvre précocement.
Pour prévenir les exacerbations, les experts ERS/ATS recommandent « d’utiliser de préférence un anticholinergique à action prolongée une fois par jour, plutôt qu’une monothérapie par un bêta-agoniste de longue durée d’action deux fois par jour ». Les mucolytiques ne doivent pas être utilisés dans cette indication. Les inhibiteurs de la phosphodiestérase 4 (PDE4) sont recommandés en complément d’un traitement avec des bronchodilatateurs à longue durée d’action chez des patients présentant des antécédents d’exacerbations répétées. Les antibiotiques (macrolides) ne doivent pas être utilisés en prévention.
D’après le symposium : Recommandations from the ERS/ATS Guideline on COPD exacerbations.
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