Les sens se développent dès la vie in utero, dans un ordre précis facilement mémorisable par l’acronyme TOGAV : toucher, odorat, goût, audition et vision. Le toucher se développe à partir de la 8e semaine de grossesse, l’odorat et le goût entre la 7e et la 24e semaine, et l’audition vers la 20e semaine. Le système oculaire apparaît très précocement, mais sa maturation n’est pas terminée à la naissance.
Le fœtus est donc doué de sens. Il est capable de développer certaines sensations tactiles, par exemple en suçant son pouce et par les contacts avec la paroi utérine. Il reconnaît les saveurs de base comme le sucré – grâce au liquide amniotique – et développe ses sensations olfactives et gustatives en fonction de ce que mange sa mère. Il perçoit de nombreux bruits, extérieurs mais aussi « intérieurs », comme les pulsations cardiaques maternelles. Une diversification des goûts et des odeurs dès la vie in utero – par le biais d’une alimentation maternelle variée –, puis au cours de la première année de la vie, a un impact important sur le mode d’alimentation future.
Après la naissance
Après la naissance, le nouveau-né reconnaît les voix ou les odeurs familières. Les sens continuent de se développer et permettent au nourrisson de découvrir progressivement le monde qui l’entoure. La prise dans les bras aiguise tous les sens : le toucher, bien sûr, mais aussi l’audition, la vision, l’odorat et le goût. Le portage en kangourou doit être encouragé.
La proposition de jouets en différentes matières, que l’enfant pourra toucher de ses mains ou de sa bouche, est un facteur favorable à la diversification alimentaire.
Offrir à l’enfant un bain sensoriel
Certains sens peuvent être sollicités à des fins médicales : les odeurs de vanille, par exemple, favorisent le réflexe de succion-déglutition chez les bébés prématurés.
L’allaitement maternel permet au nourrisson d’être exposé à une plus grande variété de goûts et d’odeurs, ce qui favorisera la diversification alimentaire.
Après quelques mois, même si l’alimentation de l’enfant n’est pas encore solide, les repas familiaux peuvent être l’occasion de lui montrer, lui faire sentir et toucher de nouveaux aliments. L’enfant apprend en observant et en voulant imiter.
De manière générale, l’éveil des sens joue un rôle important dans le développement psychique, affectif et cognitif de l’enfant.
Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’excès et « sur solliciter » l’enfant. Ce dernier doit être accompagné en fonction de son âge et à son rythme. Du simple bon sens.
Dr Isabelle Hoppenot
D’après un entretien avec Véronique Blanc, psychologue clinicienne, psychothérapeute pour enfants (hôpital universitaire Robert-Debré), présidente de l'association groupe MIAM-MIAM.
www.groupe-miam-miam.fr
Le fœtus est donc doué de sens. Il est capable de développer certaines sensations tactiles, par exemple en suçant son pouce et par les contacts avec la paroi utérine. Il reconnaît les saveurs de base comme le sucré – grâce au liquide amniotique – et développe ses sensations olfactives et gustatives en fonction de ce que mange sa mère. Il perçoit de nombreux bruits, extérieurs mais aussi « intérieurs », comme les pulsations cardiaques maternelles. Une diversification des goûts et des odeurs dès la vie in utero – par le biais d’une alimentation maternelle variée –, puis au cours de la première année de la vie, a un impact important sur le mode d’alimentation future.
Après la naissance
Après la naissance, le nouveau-né reconnaît les voix ou les odeurs familières. Les sens continuent de se développer et permettent au nourrisson de découvrir progressivement le monde qui l’entoure. La prise dans les bras aiguise tous les sens : le toucher, bien sûr, mais aussi l’audition, la vision, l’odorat et le goût. Le portage en kangourou doit être encouragé.
La proposition de jouets en différentes matières, que l’enfant pourra toucher de ses mains ou de sa bouche, est un facteur favorable à la diversification alimentaire.
Offrir à l’enfant un bain sensoriel
Certains sens peuvent être sollicités à des fins médicales : les odeurs de vanille, par exemple, favorisent le réflexe de succion-déglutition chez les bébés prématurés.
L’allaitement maternel permet au nourrisson d’être exposé à une plus grande variété de goûts et d’odeurs, ce qui favorisera la diversification alimentaire.
Après quelques mois, même si l’alimentation de l’enfant n’est pas encore solide, les repas familiaux peuvent être l’occasion de lui montrer, lui faire sentir et toucher de nouveaux aliments. L’enfant apprend en observant et en voulant imiter.
De manière générale, l’éveil des sens joue un rôle important dans le développement psychique, affectif et cognitif de l’enfant.
Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’excès et « sur solliciter » l’enfant. Ce dernier doit être accompagné en fonction de son âge et à son rythme. Du simple bon sens.
Dr Isabelle Hoppenot
D’après un entretien avec Véronique Blanc, psychologue clinicienne, psychothérapeute pour enfants (hôpital universitaire Robert-Debré), présidente de l'association groupe MIAM-MIAM.
www.groupe-miam-miam.fr
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