* Diversifier trop tôt ou trop tard
Certains parents débutent la diversification trop tôt ou trop tard, souvent parce qu’ils se fondent sur leur expérience avec un aîné, avant que les recommandations n’aient évolué.
Dans l'étude Epifane, 12,6% des mères avaient débuté la diversification avant 4 mois et 33,2% après 6 mois. Il est actuellement préconisé de commencer la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois révolus et ce y compris chez les enfants à risque allergique.
* Des biberons trop gros pour des bébés affamés
Afin de rassasier un bébé affamé, certains parents proposent à leur enfant des biberons jusqu’à 300 mL. C’est beaucoup trop, il ne faut pas augmenter les quantités de lait mais plutôt recourir dès l’âge de 4 mois à l’ajout de céréales. Plus tard au cours de la diversification, pour répondre à l’appétit de l’enfant, il est préférable d’augmenter la ration de légumes, éventuellement un peu celle de féculents mais pas celle de viande/poisson/œufs. Il faut veiller à ce que le nourrisson ne cumule pas un repas complet le soir avec un biberon, ce qui constituerait un excès d’apport. Si un biberon est donné, il doit être comptabilisé dans le repas du soir et remplacer, par exemple, le dessert.
* Mélanger les légumes
Pour faire mieux accepter certains légumes, les parents préfèrent les mélanger avec d’autres légumes plus appréciés. Or, il est recommandé de débuter la diversification par les légumes, en donnant un seul légume à la fois et en changeant de légume chaque jour. Si un légume est refusé, il doit être reproposé à plusieurs reprises (6 fois en moyenne) car l’acceptation augmente avec le temps. On peut cependant mélanger avec un peu de pomme de terre pour épaissir la consistance de certaines purée s(courgettes par exemple ).
L’idéal est qu’à l’âge de 12 mois, le nourrisson ait pu être confronté à la plus grande variété possible d’aliments.
* Trop de protéines
La tendance globale est à l’excès des portions de protéines, qu’il s’agisse de viande, de poisson ou d’œufs.
L’introduction de ces aliments doit se faire à petite dose, à raison de 10 g/jour (soit 2 cuillères à café) puis de 20 g/jour vers l’âge d’un an.
* Pas assez de lipides
Lorsque l’alimentation est vraiment diversifiée, il est important d’ajouter des matières grasses crues (huiles végétales, en priorité colza, noix , beurre et crème) dans les légumes, que ce soit une préparation « maison » ou un petit pot industriel.
* Sel, sucre et boissons
Il ne faut ni saler ni sucrer les préparations « maison » comme les petits pots.
La seule boisson dont un enfant a besoin est l’eau et il ne faut donc pas lui donner de boissons sucrées, y compris de jus de fruits, ni mettre du sirop dans l’eau.
* Des préparations inadaptées
Parfois, notamment dans le cadre d’un régime végétarien, les parents proposent à leur enfant des préparations (du « lait » d’amandes par exemple) qui ne répondent pas à la législation et ne sont donc pas adaptées aux nourrissons.
De façon plus large, après l’âge d’un an il faut privilégier le lait de croissance et les laitages infantiles dont les teneurs moindres en protéines et plus élevées en fer sont plus adaptées aux enfants de moins de 3 ans.
Il en est de même pour les biscuits, ceux tout venant étant généralement trop sucrés et riches en graisse saturées ) . Ce n’est pas le cas des biscuits spécifiques pour bébés, qui sont moins sucrés (teneur en sucre limitée à 20%) , et respectent la réglementation des aliments pour bébés (interdiction de colorants ; de conservateurs, d’arômes artificiel et contrôles très stricts des teneurs en pesticides et mycotoxines) .
* Trop de produits transformés
Poisson pané, saucisse industrielle… : les enfants consomment trop de produits transformés et frits qui contiennent des acides gras trans nocifs pour leur santé .
Il faut les habituer à manger des produits non transformés, en les cuisinant si besoin de façon ludique en gratin ou quiche.
* Fruits à coque et légumes secs
Les fruits à coque peuvent être donnés en petite quantité, mixés mais sont à proscrire sous forme intacte avant l’âge de 3 ans en raison du risque d’asphyxie.Les légumes secs peuvent être donnés à partir de 15-18 mois (PNNS) , car avant ils sont difficiles à digérer.
Il est important de rappeler aux parents que les portions données à leur enfant doivent être augmentées progressivement en fonction de son âge et qu’un enfant de 3 ans ne mange pas comme un adulte.
Dr Isabelle Hoppenot
__________________________
D’après un entretien avec Orlane Duhamel, diététicienne, service de pédiatrie, CHU, Rouen.
(1) Salanave B et al. Alimentation des nourrissons pendant leur première année de vie. Résultats de l’étude Epifane 2012-2013. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016. 58 p.
(2) PNNS. La sanét vuen en mangeant. Le guide nutritionde la naissance à trois ans. http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/890.pdf
Certains parents débutent la diversification trop tôt ou trop tard, souvent parce qu’ils se fondent sur leur expérience avec un aîné, avant que les recommandations n’aient évolué.
Dans l'étude Epifane, 12,6% des mères avaient débuté la diversification avant 4 mois et 33,2% après 6 mois. Il est actuellement préconisé de commencer la diversification alimentaire entre 4 et 6 mois révolus et ce y compris chez les enfants à risque allergique.
* Des biberons trop gros pour des bébés affamés
Afin de rassasier un bébé affamé, certains parents proposent à leur enfant des biberons jusqu’à 300 mL. C’est beaucoup trop, il ne faut pas augmenter les quantités de lait mais plutôt recourir dès l’âge de 4 mois à l’ajout de céréales. Plus tard au cours de la diversification, pour répondre à l’appétit de l’enfant, il est préférable d’augmenter la ration de légumes, éventuellement un peu celle de féculents mais pas celle de viande/poisson/œufs. Il faut veiller à ce que le nourrisson ne cumule pas un repas complet le soir avec un biberon, ce qui constituerait un excès d’apport. Si un biberon est donné, il doit être comptabilisé dans le repas du soir et remplacer, par exemple, le dessert.
* Mélanger les légumes
Pour faire mieux accepter certains légumes, les parents préfèrent les mélanger avec d’autres légumes plus appréciés. Or, il est recommandé de débuter la diversification par les légumes, en donnant un seul légume à la fois et en changeant de légume chaque jour. Si un légume est refusé, il doit être reproposé à plusieurs reprises (6 fois en moyenne) car l’acceptation augmente avec le temps. On peut cependant mélanger avec un peu de pomme de terre pour épaissir la consistance de certaines purée s(courgettes par exemple ).
L’idéal est qu’à l’âge de 12 mois, le nourrisson ait pu être confronté à la plus grande variété possible d’aliments.
* Trop de protéines
La tendance globale est à l’excès des portions de protéines, qu’il s’agisse de viande, de poisson ou d’œufs.
L’introduction de ces aliments doit se faire à petite dose, à raison de 10 g/jour (soit 2 cuillères à café) puis de 20 g/jour vers l’âge d’un an.
* Pas assez de lipides
Lorsque l’alimentation est vraiment diversifiée, il est important d’ajouter des matières grasses crues (huiles végétales, en priorité colza, noix , beurre et crème) dans les légumes, que ce soit une préparation « maison » ou un petit pot industriel.
* Sel, sucre et boissons
Il ne faut ni saler ni sucrer les préparations « maison » comme les petits pots.
La seule boisson dont un enfant a besoin est l’eau et il ne faut donc pas lui donner de boissons sucrées, y compris de jus de fruits, ni mettre du sirop dans l’eau.
* Des préparations inadaptées
Parfois, notamment dans le cadre d’un régime végétarien, les parents proposent à leur enfant des préparations (du « lait » d’amandes par exemple) qui ne répondent pas à la législation et ne sont donc pas adaptées aux nourrissons.
De façon plus large, après l’âge d’un an il faut privilégier le lait de croissance et les laitages infantiles dont les teneurs moindres en protéines et plus élevées en fer sont plus adaptées aux enfants de moins de 3 ans.
Il en est de même pour les biscuits, ceux tout venant étant généralement trop sucrés et riches en graisse saturées ) . Ce n’est pas le cas des biscuits spécifiques pour bébés, qui sont moins sucrés (teneur en sucre limitée à 20%) , et respectent la réglementation des aliments pour bébés (interdiction de colorants ; de conservateurs, d’arômes artificiel et contrôles très stricts des teneurs en pesticides et mycotoxines) .
* Trop de produits transformés
Poisson pané, saucisse industrielle… : les enfants consomment trop de produits transformés et frits qui contiennent des acides gras trans nocifs pour leur santé .
Il faut les habituer à manger des produits non transformés, en les cuisinant si besoin de façon ludique en gratin ou quiche.
* Fruits à coque et légumes secs
Les fruits à coque peuvent être donnés en petite quantité, mixés mais sont à proscrire sous forme intacte avant l’âge de 3 ans en raison du risque d’asphyxie.Les légumes secs peuvent être donnés à partir de 15-18 mois (PNNS) , car avant ils sont difficiles à digérer.
Il est important de rappeler aux parents que les portions données à leur enfant doivent être augmentées progressivement en fonction de son âge et qu’un enfant de 3 ans ne mange pas comme un adulte.
Dr Isabelle Hoppenot
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D’après un entretien avec Orlane Duhamel, diététicienne, service de pédiatrie, CHU, Rouen.
(1) Salanave B et al. Alimentation des nourrissons pendant leur première année de vie. Résultats de l’étude Epifane 2012-2013. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2016. 58 p.
(2) PNNS. La sanét vuen en mangeant. Le guide nutritionde la naissance à trois ans. http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/890.pdf
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