DEPUIS plusieurs années, la question des modalités pratiques, en particulier des places respectives du frottis et du test HPV, se pose. L’étude ATHENA (1) a inclus plus de 42000 femmes, âgées de plus de 25 ans ou plus. Des échantillons ont été prélevés au niveau du col utérin pour analyse par frottis en phase liquide et test HPV à haut risque (Cobas HPV Test). Une colposcopie a été réalisée chez plus de 8000 femmes, dont le test HPV était positif ou le frottis supérieur à ASC-US, ou encore dont le test HPV et le frottis étaient négatifs.
Les femmes chez lesquelles une lésion ‹CIN2 avait été dépistée à l’inclusion ont été suivies pendant 3 ans, durée pendant laquelle elles sont bénéficié chaque année d’un test HPV et d’un frottis. Celles qui avaient un frottis›= ACS-US lors de la visite annuelle ont alors eu une colposcopie. Au terme de l’étude, une colposcopie a été proposée à toutes les femmes.
A partir de ces données, il a été possible de calculer l’incidence cumulée sur 3 ans des lésions›= CIN3, qui a été de 0,78 chez les femmes dont le frottis était négatif à l’inclusion et de 0,34 chez celles dont le test HPV était négatif à l’inclusion. Seule une réduction marginale de cette incidence cumulée a été rapportée chez les femmes dont le test HPV et le frottis étaient négatifs, comparativement à celles dont le test HPV seul était négatif.
Chez les femmes avec un typage HPV (14 génotypes poolés) positif à l’inclusion, l’incidence cumulée a été de 9,68. Ce chiffre montait à 25,15 pour celles positives au HPV 16. Ainsi, trois ans après un test positif pour le HPV 16, une femme de plus de 25 ans sur quatre présentait une lésion›= CIN3. Un travail américain (2) démontre de son côté qu’un dépistage basé sur le génotypage du HPV est une alternative coût-efficace au dépistage fondé sur le triage par frottis ou un test HPV sans génotypage.
(1) Wright TC et al. Etats-Unis. Risk of›CIN3 after 3 years of follow-up in the ATHENA Trial.
(2) Huh W et al. Etats-Unis. Evaluating the cost-effectiveness of human papillomavirus (HPV)-based cervical cancer screening strategies, including genotyping for HPV 16/18.
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